I'm sorry for everything, oh everything I've done. + The Baratheon ♥

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Austin & Sid

I can't have you and I'm only gonna do you wrong
Oh I'm going to mess this up

Si vous me posez un jour la question de savoir quel jour de la semaine je préfère, je vous répondrais sans hésiter le mercredi. Pourquoi le mercredi, me demanderiez-vous donc ? Parce que le mercredi, c'est raviolis ! Parce que c'est le milieu de la semaine, parce qu'il n'y a école que le matin, parce que ça nous permet donc d'être un minimum actif l'après-midi, parce que le midi je déjeune avec Diego, et parce que j'aime bien le mercredi. C'est tout ! Mais du coup... Vous savez quel jour on est ?  « Mercrediiiiii ! » Oui, en fait je fais les questions et les réponses toute seule. Renly relève la tête devant mon acclamation soudaine. Je le sens perplexe, alors je lui fais un grand sourire et vais le pat-pater entre les deux oreilles.  « Mrooh, t'es adorable ! » Il ferme les yeux parce qu'il aime bien les grattouilles et je souris encore plus. Et puis c'est l'heure d'aller re-réveiller Manfred, parce que là de suite je dois partir en fait et que lui il va être en retard. Alors je sautille jusqu'à la chambre de mon merveilleux colocataire slash meilleur ami et frappe aussi fort que je peux contre la porte. C'est à dire pas beaucoup, oui. « Maniie ! C'est l'heuuure ! Si tu te réveilles pas, tu vas être en retard et te faire virer et je suis bien trop pauvre pour payer le loyer toute seule moi ! On devrait demander à Diego d'emménager avec nous, ce serait horrible t'imagine ?! » Horrible... Je ne sais pas comment je pourrais vivre avec cet imbécile de Diego ! Parce qu'il est pas intelligent et franchement dégueulasse à regarder. Et en plus, il pue. PS : aujourd'hui c'est la journée des contraires. Bon, en vrai ce serait horrible juste parce que je devrais faire attention à ne pas violer le barbu malencontreusement par faute d'inattention. « Horrible, oui ! » Fait une voix dans mon dos et je sursaute en poussant un cri vraiment ridicule. Maiiis ! Je n'étais pas prête ! Du coup Manfred rit et je me retourne pour lui faire face. Ce type est fourbe, et il est fier de l'être. « Meh ! » Je fais pour protester. « Toi meh ! Maintenant, tu devrais y aller ou sinon tu vas être en retard et Diego devrait emménager avec nous ! » Il se moque de moi et je plisse les yeux. Uuh... Et pourquoi pas, après tout ? « Sid... » Non, ce n'est pas une bonne idée ? Et oui, Manfred sait lire dans mes pensées. Je pousse un soupir. « Mrooh ok ! A ce soir ! » Je reprends mon humeur joyeuse, embrasse la joue du brun, vais pat-pater une dernière fois le chien. Puis j'enfile mon manteau et prends mon sac et cours rejoindre Diego.

Oui, non mais littéralement ! Parce que j'ai peur d'être en retard maintenant. Pas parce que je suis impatiente de retrouver l'barbu. Pfeu. Comme d'habitude, la voiture de Diego est sur le parking, vrombrissante et prête à me recevoir. Un sourire reste collé sur mes lèvres lorsque j'ouvre la porte et entre à l'intérieur de l'habitacle, redécouvrant comme chaque matin l'odeur rassurante qui s'en dégage et attirant sur moi le regard du conducteur. Aujourd'hui, il a l'air... Mmh, je ne sais pas ! Normal ? « Salut ! Tu vas bien ? Ça te dirait de vivre avec Manfred, Renly et moi ? » Il fronce les sourcils, perplexe. Pourquoi tout le monde est perplexe, aujourd'hui ? Moi aussi, je suis perplexe, tiens ! Voilà ! Finalement, il finit par sourire et c'est la bouche en coeur qu'il me dit : « Non ! » et qu'il brise tous mes espoirs de viol de grande colocation et mon coeur en même temps. « Oh... » Je réponds. J'suis déçue ! « C'est à cause de Renly, c'est ça ? T'as peur qu'il te concurrence dans le rôle du mec viril et barbu ? » Il me regarde de son regard de braise bon en fait il me regarde juste, c'est naturel la braise et finit par éclater de rire. « C'est ça ! » Il répond d'un ton joyeux. Alors je souris. Bon, bah si c'est ça... Ça va ! Finalement, il finit par démarrer la voiture et nous voilà parti vers l'école maternelle de Leesville. Comme à mon habitude, j'engage la conversation en parlant de tout et de rien, mais surtout de rien en fait. Et puis mon téléphone sonne, et il me faut déjà un temps de réaction pour me rendre compte qu'il s'agit de ma sonnerie. Et puis il me faut un deuxième temps de réaction lorsque je vois le nom de Madison s'afficher sur l'écran. Madison, c'était la copine de l'un de mes frères. Sauf que lorsqu'on joue au jeux des sept familles avec les Baratheon et qu'on demande le frère, ça ne marche jamais. Parce que l'un est mort, et que l'autre est parti et donne des nouvelles une fois tous les deux mois quand j'ai de la chance. Et Madison, je ne lui ai pas parlé depuis au moins trois mois... Alors je suis perplexe ! Mais c'est pas grave, aujourd'hui tout le monde est perplexe. « Tu ne décroches pas ? » Bah là, c'est que je suis en pleine réflexion intérieure, en fait. Mais je finis par décrocher, et c'est d'une timide voix que je réponds : « Allô ? ». La douce voix de Madie me répond et me redonne un peu confiance en moi, et je me redresse sur mon siège au fur et à mesure qu'elle parle. Elle va bien et espère que moi aussi, et elle s'excuse de me déranger. Elle n'était pas sûre de m'avoir au téléphone du premier coup, pensant que j'aurai pu changer de numéro entre temps. Mais en bref, Austin est revenu. Ou plutôt, elle a retrouvé Austin. Et il n'avait pas l'air d'aller très bien, non que ce soit très surprenant, mais elle a décidé qu'il serait sans doute préférable qu'il revienne enfin à Leesville et après quelques négociations elle a finit par réussir à le ramener. Austin est de retour, donc. Et pour l'instant, il loge au Golden Palace. Chambre 12. Si je veux passer le voir. Et à l'occasion, il faudrait qu'on se revoit avec Madie, un jour, parce que ça fait longtemps. Je reste plus ou moins silencieuse le temps de la conversation, fixant Diego qui semble s'inquiéter de mon état passif et manifestant ma présence de « oui » de temps à autre. Au final, j'esquisse un sourire et conclue d'un « Oui ! Merci, Madie. » la conversation avant d'enlever mon portable de près de mon oreille pour pouvoir raccrocher. Nous sommes arrivés, mais je ne prête pas plus que ça attention à la vie d'en dehors cette voiture. Diego me regarde toujours et je regarde toujours Diego, et il hausse les sourcils pour m'inciter à parler. « Austin est à Leesville. » Son visage semble se détendre maintenant qu'il comprend la situation, et je grimace un peu ce qui le fait immédiatement froncer les sourcils. Avec Diego, c'est pas la télépathie mais l'empathie. « Oui ? » Oui. Mais il n'a pas pris la peine de me prévenir. En même temps, il n'a pas tellement pris la peine de répondre à mes SMS et à mes mails... Je pousse un soupir. « Oui. » Même s'il ne l'a jamais rencontré, Diego sait tout de l'histoire des Baratheon, parce que je lui ai tout raconté. Devant l'absence de réponse évidente, il ne rajoute rien et préfère tendre une main pour se saisir d'une des miennes qu'il presse légèrement, me laissant le loisir de réfléchir tout en sachant qu'il me supporte moralement. Mais parce qu'il faut tout de même que j'aille faire classe, c'est assez rapidement que je prends une décision : « Ça te dérange si on ne déjeune pas ensemble ? » Il hoche la tête négativement en souriant. « Non, ne t'en fais pas. ... Tu m'appelles ce soir ? » J'accepte, fais l'effort de me pencher pour lui embrasser une joue barbue pour le remercier et c'est toute chamboulée que je rejoins ma salle de classe devant laquelle se trouvent déjà des parents impatients de mon inhabituel retard.

Aujourd'hui, je ne sais pas qui des élèves ou moi a été le plus dissipé. Mais au final, lorsqu'un énième pot de peinture a été renversé, j'ai décidé de laisser tomber l'atelier peinture et de demander à Trudie de lire une histoire aux enfants pendant que je rangeais et lavais le sol. De toute façon, midi approchait à grands pas et il allait bientôt être l'heure aux parents de venir chercher leurs enfants. Je profite de cette pause rangement de salle de classe pour penser à Austin. Bien sûr que je vais aller le voir à l'hôtel, la question ne se pose même pas, mais... Comment va-t-il être ? Est-ce qu'il sera heureux de me voir ? Est-ce qu'il aura changé depuis... Cinq ans ? Si on exclue quelques jours par-ci et là pour des Noëls où anniversaires, voilà cinq ans qu'Austin n'est pas resté à Leesville. Et qu'est-ce qu'a voulu dire Madie lorsqu'elle a dit qu'il n'était pas dans son état normal ? C'est véritablement inquiète et l'esprit toujours un peu ailleurs que je supervise le départ de mes élèves, ce qui ne manque pas d'attirer les remarques curieuses de certains parents. Remarques que je chasse d'un sourire et d'une plaisanterie. Dites-donc, ce qu'ils sont indiscrets ! Le beau monde partie et la salle de classe à nouveau propre, je passe brièvement aux toilettes pour être sûre que je suis présentable avant de me rendre à l'arrêt de bus pour aller jusqu'au Golden Palace. Une fois installée à une place assise, je passe le trajet à écrire des SMS que je n'envoie pas, que ce soit à Diego, Manfred ou Austin lui-même. Mes parents je les préviendrais une fois que j'aurai vu mon grand frère. La grande inspiration s'impose lorsque je descends du bus, et c'est anxieuse que je pénètre au sein de l'hôtel. Pour être sûre, je me dirige vers la réception et bafouille pour savoir si Austin Baratheon loge bien chambre 12. Le jeune homme blond qui tient le comptoir m'assure que oui avec un sourire, et me propose même de m'accompagner jusqu'à l'étage. Je refuse poliment et lui souris avant de m'échapper jusqu'aux ascenseurs, et en très peu de temps j'arrive devant la chambre où il loge. Je reste devant la porte, silencieuse, sans frapper. J'essaie d'entendre un quelconque signe de vie, ou bien attends un miracle du Saint Esprit pour que la porte s'ouvre d'elle-même et qu'Austin m'agresse d'un câlin. Mais le Saint Esprit est un connard et il ne se passe rien. Je frappe, une première fois, sans aucune réponse. Alors je refrappe une deuxième fois, et entends cette fois du bruit de l'autre côté de la porte. « Austin ? » J'appelle, pas convaincue. Pour être sûre, je vérifie le numéro de la chambre. Mais tout correspond. Et la porte finit par s'ouvrir. Et mon frère apparaît. Et je reste silencieuse, les lèvres pincées, tachant de ne pas paraître trop interloquée en haussant les sourcils ou en écarquillant les yeux. Mais la vérité, c'est qu'il a vraiment une sale tête. Et ça me fait énormément de peine de le voir ainsi. Ce n'est pas un frère que j'ai perdu, dans l'accident, mais deux... Et ça me chagrine plus que tout. « Salut... Madie m'a prévenu de ton arrivée ici. » Est-ce que je peux entrer ? Avoir un câlin ? Des excuses pour son avarice en nouvelles ? La confirmation qu'il restera pour plus longtemps que les fêtes de fin d'année ?

(c) fiche : WILD BIRD