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 Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]

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Elsa Osbourne

Elsa Osbourne
There's no place like home.


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MessageSujet: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptyMar 27 Oct - 14:08


To go over everything. They say that time's supposed to heal ya but I ain't done much healing.


Ok, Elsa. C'est quoi le plan ?
Pour être honnête, je n'en avais pas la moindre idée. Me pointer à son boulot comme une fleur et demander à le voir ? Si je connaissais un tout petit peu Nolan, je savais qu'il risquait de très mal le prendre. Mais en même temps, je ne voyais pas comment il aurait pu le prendre autrement que mal. « Hey, coucou ! Oui oui, je t'ai envoyé en prison mais bon, finalement j'ai engagé un détective pour te retrouver et HEY, HERE I AM BABY ! » Ou comment planifier les « retrouvailles » les plus nulles au monde. Bon allez, ressaisis toi Elsa. Ce n'est pas dans tes habitudes de douter. Et pourtant, là je doutais réellement. Je ne savais pas quoi faire. Plantée devant mon miroir depuis une bonne heure, j'enfilai des tenues diverses et variées en me demandant laquelle plairait le plus à Nolan alors qu'au fond, je savais très bien qu'il n'y prêterait aucune attention. J'étais peut-être égoïste mais je n'étais pas bête : Il n'y avait aucune chance pour qu'il soit heureux de me voir. Pas même content. Pas même légèrement joyeux. Encore moins légèrement joyeux que lorsqu'on marche dans une crotte de chien. Nouveau soupir. Je retirai le chemisier hors de prix que j'avais enfilé quelques instants plus tôt, déboutonnai mon jeans et repartis dans mon dressing. Arrête de douter, Elsa. Tu n'as pas fait tout ça pour te dégonfler maintenant, si ? Je pris une profonde inspiration, fermant les yeux quelques instants tout en me massant les tempes. Certes, il n'y avait aucune chance pour que Nolan soit heureux de me voir mais au moins, je voulais lui faire forte impression. Je voulais être la nana la plus sexy à la ronde et qu'il n'y ait aucun moyen qu'il détourne les yeux de moi. Je voulais... Quoi ? Qu'il retombe amoureux de moi à la seconde où il me verrait ? Sans doute pas à ce point là, mais en tout cas je ne voulais pas lui laisser la moindre chance d'oublier que j'étais là. J'étais revenue. Et j'allais hanter ses rêves, qu'il le veuille ou non.

Passant une main dans mes cheveux, je m'avançai vers le miroir. Ca, c'était parfait. J'avais passé une robe noire suffisamment sexy pour que mon image lui reste gravée en mémoire, mais également suffisamment classe pour rester moi-même : Je détestais la vulgarité. Bon. Bien. Ca, c'est fait. Maintenant : Maquillage, coiffure, parfum, bijoux, chaussures, sac à main. Oh, wow. Il fallait absolument que j'aille me racheter des sacs... Je n'en avais emporté que deux avec moi, loin d'être suffisant mais bref. Ca fera l'affaire. Et maintenant... On y va ! J'observai une dernière fois mon reflet, ajustant mon rouge à lèvres avant de tourner les talons et quitter la villa que j'habitais depuis peu. Une jolie villa, pas grande à outrance mais suffisamment raffinée pour moi. Mais on s'en fiche, hein ? L'important là tout de suite, c'est quand même que tu OSES aller voir Nolan à l'improviste, Elsa. Depuis notre arrestation, je n'avais à vrai dire eu aucunes nouvelles directes de lui. Je n'étais pas allée le voir en prison, je ne lui avais pas envoyé la moindre lettre, pas passé le moindre coup de téléphone. Pour quoi faire ? Lui dire à quel point j'étais heureuse d'être dehors, libre, et que je pensais bien à lui du fond de sa cellule ? C'aurait été stupide, et particulièrement méchant. Sauf que contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'avais jamais souhaiter le moindre mal à Nolan. Je ne voulais pas le faire souffrir... Mais je ne voulais pas couler avec lui non plus. Et si maintenant, alors que je débarquais dans sa vie, je voulais le voir souffrir ? Sincèrement, non. C'est juste que je n'arrivais pas à vivre en supposant qu'il soit passer à autre chose. Je n'arrivais pas à l'imaginer aimer une autre fille, au point d'en oublier complètement mon visage, mon prénom, le son de ma voix. Je ne voulais pas qu'il m'oublie, c'est tout.

La vraie question, c'était pourquoi : Pourquoi accordais-je tant d'importance à cela ? Pourquoi voulais-je absolument garder une place particulière dans sa vie ? C'aurait été compliqué à expliquer, surtout que je me cachais la réponse à moi-même. Je n'étais pas du genre à me dire que nous allions nous retrouver, nous aimer, avoir dix enfants et mener une belle vie paisible et pourtant, je n'arrivais pas non plus à lâcher prise. Je n'arrivais pas à me dire que oui, peut-être qu'il allait me remplacer dans sa vie, qu'il allait trouver une autre partenaire et former une nouvelle équipe de choc. Quand il était en prison, la question ne se posait même pas, mais maintenant... Je n'en savais rien. Tout ce que je savais, c'est que c'était moi son équipière, sa partenaire, son bras droit. C'était moi. Ok, on peut dire que je l'avais poignardé dans le dos mais ça ne changeait rien au fait que cette place dans sa vie, il n'y avait que moi qui avais le droit de l'avoir.

Bon, et maintenant ? Je jetai un bref coup d'oeil au bout de papier que je tenais entre mes doigts, l'adresse de l'hôtel devant lequel je me trouvais y étant inscrite. Alors, c'était là qu'il travaillait maintenant ? Pourquoi pas... Et si tu rentrais et demandai à le voir, ça pourrait être une bonne idée, non ? Oui. C'était la seule chose à faire de toute façon. Prenant une grande inspiration, je me redressai et entrai dans le hall de l'hôtel, affichant un sourire affable tout en me dirigeant vers la réception. Etrangement, je me sens assez calme. J'avais déjà fait des choses plus risquées que ça dans ma vie, pourquoi aurais-je dû angoisser ? Parce que Nolan comptait ? Non... Non. Justement, non. C'était bien parce que Nolan comptait que je devais faire preuve du plus grand sang froid et rester calme, détendue, posée. Comme si tout ceci était parfaitement naturel. « Bonjour. Serait-il possible de voir Nolan Nothingway ? Il travaille ici. » Nouveau sourire. Ma voix est détendue et ma respiration calme, douce, lente. Je n'ai pas peur. Le réceptionniste répondit à mon sourire, hocha brièvement la tête avant de me poser une question qui me déstabilisa légèrement. « De la part de ? » Oups. Là, j'avoue que je ne savais pas quoi répondre. Mon sourire se fana légèrement alors que je réfléchissais, ne sachant pas s'il aurait été bien prudent de lui donner mon prénom. Et si Nolan refusait de venir me retrouver ? C'était un risque que je ne voulais surtout pas prendre. « D'une vieille amie. » répondis-je un peu plus bas que précédemment, mon sourire s'effaçant petit à petit pour laisser place à un vague sentiment de tristesse. Je n'étais pas son amie. Je n'étais même sans doute plus rien à ses yeux. Mais ça allait changer. Oui, ça allait changer. Alors, tandis que le réceptionniste s'exécutait en composant quelques numéro tout en collant le combiné du téléphone à son oreille, je pris une nouvelle inspiration et me forçai à afficher un nouveau sourire sur mon visage.
J'étais revenue.  


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Nolan Nothinway

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptyMer 28 Oct - 0:10

Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet.
Elsa & Nolan

To go over everything. they say that time's supposed to heal ya but i ain't done much healing. ✻✻✻ Lorsque mon réveil sonne à six heures du matin, je l'éteins presque aussitôt et m'extirpe du lit sans prendre la peine de m'éveiller totalement. Comme tous les matins, j'allume la lumière, ouvre le volet de ma chambre même s'il fait encore noir, enfile mes vêtements, puis vais dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Et comme tous les matins, l'appartement est plongé dans un silence de plomb. Je mange mon gâteau en forme d'ourson fourré au chocolat et bois mon Capri-Sun en quelques gorgées seulement tout en m'informant des dernières nouvelles dans le monde du sport. Après ce petit-déjeuner très équilibré, je me chausse, mets ma veste, saisis mon portable, mon portefeuille et mes clés de voiture et je quitte mon appartement pour me rendre sur mon lieu de travail. Comme d'habitude, j'arrive avec un petit quart d'heure d'avance. Après avoir salué mes collègues les plus matinaux et déposé mes affaires aux casiers, je regagne le complexe sportif situé à l'extérieur de l'hôtel. Le fait d'arriver si tôt me permet de préparer le matériel et d'organiser le programme de la journée. Par moment j'ai réellement l'impression d'être l'employé du siècle, celui qui fait son travail avec beaucoup de sérieux et sur lequel tout le monde devrait prendre exemple. Je mériterais largement la médaille du meilleur employé, avec pourquoi pas une petite promotion et une augmentation de salaire. Certes, je passe aussi énormément de temps à séduire les quelques femmes qui viennent ici pour entretenir leur corps. Cela dit, elles n'ont pas l'air de s'en plaindre ; du moins personne n'a parlé de mon cas à la direction. Depuis mon arrivée dans cet hôtel, jamais personne n'a cherché à me faire renvoyer et même si quelqu'un le voulait, il aurait bien du mal. Je suis devenu celui que la police souhaitait : je fais mon travail, je ne râle jamais si je dois faire des heures supplémentaires, je suis toujours là où je dois être, remplis toutes les qualités du parfait coach sportif et je suis gentil avec tous mes collègues -ou presque tous. Je suis enfin parvenu à rentrer dans un moule qui convient à tout le monde. Tant mieux ! Cependant, est-ce qu'il me convient ? C'est un autre débat. Ma vie à Leesville n'a rien de palpitant ou d'extraordinaire. J'ai l'impression que chaque jour se répète, que l'on soit lundi ou jeudi n'a plus aucune importance. Je suis pris dans une routine qui n'offre ni surprise, ni adrénaline. Ma vie est plus paisible que jamais, mon plus gros souci étant très certainement de ne pas savoir faire cuire des pâtes. J'imagine que ce n'est pas plus mal étant donné que je suis encore et toujours surveillé par les flics. Ils s'attendent peut-être à ce que je dévalise l'hôtel avant de m'enfuir en Papouasie, qui sait ? Pourtant, même si le goût du danger et du voyage me manque, je me suis promis de rester calme et inodore. Pour rien au monde je ne souhaite retourner en prison. Leesville n'a rien de grandiose, ce n'est sûrement pas la ville qui fait rêver et j'ai aussi conscience que le métier que j'exerce est loin d'être épanouissant... Mais je m'en contente. Je crois qu'après toutes ses années de frissons où j'avais l'impression d'être le roi du monde, pouvoir mener une vie des plus banales me fait du bien. Si les choses s'étaient passées différemment, peut-être aurais-je regretté quelques instants mon ancienne vie. Mais ce n'est pas le cas ; je me suis plié en quatre pour des personnes que je considérais comme ma famille et finalement, je suis le seul à avoir payer pour toutes nos conneries. Alors même si certains aspects de cette vie-là me manquent, je préfère encore supporter ces vieilles dames de cinquante ans qui pensent qu'elles ont toutes les chances de me séduire juste en travaillant leurs fessiers.

En parlant de ces vieilles dames, les premières commencent à se montrer aux alentours de 9h30. Je ne tarde pas à me mettre au travail, leur conseillant les appareils les plus adaptés à leurs besoins. A 11h00, le cours de musculation pour les hommes commence. La plupart n'ayant encore jamais mis les pieds dans une salle de sport, je prends le temps de leur expliquer le fonctionnement de chaque appareil en précisant quel muscle est solicité. Une fois le tour des machines fait, je les laisse travailler en autonomie, passant de temps à autre parmi mes petits sportifs en herbe pour vérifier qu'aucun ne s'est fait un claquage. Tout se passe à merveilleses jusqu'à ce qu'un adolescent boutonneux ne vienne à moi pour autre chose que des conseils sportifs. Il commence à me raconter sa vie, à m'expliquer qu'il y a une fille qui lui plait mais qu'il ne sait pas comment la séduire. S'il vient ici c'est parce qu'il est persuadé que son absence de muscle l'empêche de conter fleurette à sa belle. Et il me demande ce qu'il doit faire. Oui, oui. « Euh... » Je cligne des yeux, incapable de trouver une bonne réponse à sa question. Je n'ai aucune espèce d'idée de ce qu'il peut dire ou faire pour attirer sa demoiselle dans ses bras. Mon absence de réponse devrait pourtant lui indiquer que je ne suis pas celui qui pourra le guider mais il ne bouge pas d'un cil et attend patiemment. Dieu merci, mon collègue m'interpelle au bon moment. « Sauvé par le gong ! » Je lâche en soufflant presque de soulagement. « Il y a quelqu'un qui t'attend à la réception, une vieille amie ! » Je fronce les sourcils et sans plus attendre, je quitte le complexe sportif pour remonter vers l'hôtel, mains dans les poches. Cette annonce ne m'intrigue que quelques secondes car après réflexion, je ne connais plus personne en dehors des frontières de Leesville. Bêtement, je suppose qu'il doit s'agir d'Aileen. Ce n'est pas rare qu'elle vienne sur les coups de midi pour déjeuner avec moi. Ou peut-être que c'est Eloïse qui vient gentiment m'apporter un café pour me donner du courage. Quoi qu'il en soit, je ne vois aucune raison de m'inquiéter et c'est donc détendu que j'entre dans le hall de l'hôtel. Près de la réception, il y a effectivement une femme qui semble m'attendre. Une blonde. La seule blonde que je connaisse c'est... Non. Impossible. Elsa ne peut pas juste revenir comme une fleur, se présenter à la réception et demander à me voir. Pourtant, elle est là. Celle qui a témoigné contre moi et qui m'a envoyé en prison sans une once d'hésitation débarque aujourd'hui, le sourire aux lèvres. En la voyant, un rire sarcastique m'échappe. Environ trois mètres nous séparent mais je refuse catégoriquement de les franchir. Si je me rapproche d'elle, je risque de la tuer sur place. Littéralement. Pour le bien de tous, je préfère conserver cette distance de sécurité. « Shea ? Je croyais qu'il y avait une vieille amie qui m'attendait ? » Le regard noir, je fixe la blonde qui se trouve en face de moi. Mes poings se serrent dans le fond de mes poches, j'en viens presque à tembler de rage. « Non parce que là, tout ce que je vois, c'est une connasse de première classe plantée au beau milieu du hall. Elle doit être perdue, p'tete qu'elle cherche son chemin pour rentrer chez elle. On doit bien avoir des cartes non ? » Qu'Elsa refasse surface après toutes ces années de silence devrait m'intriguer... Pour oser demander à me voir, elle doit aussi avoir une sacrée bonne raison. Seulement, je ne veux même pas savoir ce qui l'amène ici. Je veux simplement qu'elle disparaisse. Et si elle ne quitte pas ce hall dans les trente prochaines secondes, il y a des chances pour que je la foute moi-même dehors. Ce qui est triste c'est que cette femme est peut-être bien la seule que j'aie jamais aimée ; elle est aujourd'hui celle que je déteste plus que tout au monde.

✻✻✻
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Elsa Osbourne

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptyMer 28 Oct - 15:21


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J'attends, patiente. Même si je sais d'ores et déjà que ces retrouvailles ne feront pas plaisir à Nolan, je parviens à maîtriser l'appréhension qui me serre légèrement la gorge. Tu as déjà pris des risques bien plus grands que celui-ci Elsa, alors respire. C'est ce que j'essaie de me répéter, cherchant finalement quelque chose sur quoi porter mon attention en attendant que Nolan apparaisse. Machinalement, mon regard tombe sur ma bague de fiançailles que je fais lentement tourner autour de mon doigt. Peut-être que j'aurais dû la retirer. Peut-être pas. Pour être honnête, je n'attachais aucune valeur sentimentale à cette bague et pourtant, j'adorais la porter. Seulement parce qu'elle était belle. Et je doutais très sincèrement que le fait de la porter aujourd'hui change quoi que ce soit à ce qui allait suivre. Avec un soupir, je détourne mon attention de ma bague pour la reporter sur le hall de l'hôtel, observant sa décoration sans réellement y prêter attention pour autant. Bon sang, dépêche toi Nolan... L'attente était pire que tout, je crois. Mais finalement, l'attente prend fin et Nolan arrive, s'arrêtant net alors que nos regards se croisent. Bizarrement, et malgré le rire sarcastique qu'il laisse échapper, je n'ai aucune difficulté à accrocher un sourire à mes lèvres : Je suis heureuse de le voir. Ok, ce sentiment n'est sans doute pas partager et je risque de rapidement déchanter mais malgré tout, je suis heureuse de le voir. Il m'a manqué, je m'en rends compte à présent. Sauf qu'effectivement, le sentiment n'est pas partagé et il est temps que je m'en rende pleinement compte.

« Shea ? Je croyais qu'il y avait une vieille amie qui m'attendait ? » La froideur de ses mots et de son regard ne peuvent prêter à confusion : Il me déteste, ce n'est pas très difficile à deviner. Pourtant, je ne me sens pas blessée ni offusquée de cette froideur, elle glisse au contraire sur moi sans que mon sourire ne se fane. Encore une fois, ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une énorme surprise. Je m'y attendais et j'y étais sans doute préparée. Il poursuit alors, s'adressant à sa collègue et m'insultant allègrement au passage. Salope de première classe ? Après tout... S'il le voyait comme ça, pourquoi pas. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Que je me sentais mal, que je commençais à regretter d'être venue ou que sa réaction me blessait profondément ? Ce n'était pas le cas. J'avais fait un choix et je l'assumais, de même que j'en assumais les conséquences. J'avais préféré envoyer Nolan en prison que de l'y suivre, c'était un fait. Après... Je ne sais pas. Qu'est ce que ça aurait changé, que j'aille en prison avec lui ? Rien du tout. C'est pour ça que je ne me sentais pas coupable face à lui et que je n'avais aucun mal à le regarder droit dans les yeux : J'avais été égoïste, certes, mais il n'y a aucune gloire à rester fidèle dans ce genre de situation. Ignorant donc sa réaction pour le moins agressive, je jette un petit regard désolé à la jeune femme apparemment prénommée Shea, m'excusant silencieusement pour l'indélicatesse de Nolan : Il avait sans doute cherché à me blesser ou à me mettre mal à l'aise et pourtant, la seule qui paraissait extrêmement mal à l'aise en cet instant, c'était bien cette pauvre jeune femme. Mais bref. Passons.

« Salut Nolan. » Dis-je d'une voix douce, comme s'il ne venait absolument pas de m'insulter et de très largement me faire comprendre qu'il n'avait aucune envie de me voir ou me parler. Le problème, c'est que je ne comptais pas vraiment lui laisser le choix. « Je suis contente de te voir. » Poursuivis-je tout en avançant prudemment, d'un pas seulement. Je ne comptais pas lui laisser le choix mais je ne comptais pas le brusquer et prendre le risque qu'il ne parte avant d'avoir eu l'occasion de lui parler non plus. Mais pour lui dire quoi, au juste ? Je ne me sentais pas de continuer comme si de rien n'était et enchaîner en lui disant qu'il m'avait manqué, même si c'était sincère. Je ne voulais pas qu'il pense que je me moquais de lui, ou que je prenais la chose à la légère. Ca n'aurait fait qu'empirer les choses. « Est-ce qu'il y aurait un lieu un peu plus privé où l'on pourrait discuter toi et moi ? Ca ne sera pas long. » Même si je sais que tu n'en as pas envie. Même si je vois bien que tu me détestes au plus au point. Mais après tout ce n'est pas grave : Je préfère que tu me détestes plutôt que tu ne m'aies oubliée.  


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Nolan Nothinway

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptySam 31 Oct - 0:01

Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet.
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To go over everything. they say that time's supposed to heal ya but i ain't done much healing. ✻✻✻ Finalement, j’aurais peut-être préféré donner des conseils à mon ado pré-pubert. A vrai dire, j’aurais même préféré me retrouver en Antarctique ou sur Mars. Voire même dans une autre galaxie. J’aurais préféré être n’importe où, mais pas ici. La dernière fois que j’ai vu Elsa, elle a allègrement témoigné contre moi, m’inculpant de toutes les charges et grâce à elle, j’ai écopé de cinq jolies années de prison. Les cinq plus belles années de toute ma vie ! Petit un : je ne comprends pas pourquoi elle se pointe à Leesville après toutes ces années d’absence. Petit deux : je suis presque surpris par son audace. Parce que j’estime que venir ici et demander à me voir demande quand même un niveau de culot relativement élevé. Petit trois : je dois avoir un karma sacrément maudit pour avoir le droit à cette visite surprise. Je n’ai jamais été aussi docile de toute ma vie que depuis ma sortie de prison. J’ai un vrai travail, je mange cinq fruits et légumes par jour, j’ai des amis loyaux qui ne trempent pas dans l’illégalité, un appartement soigneusement entretenu et j’ai même l’honneur et le privilège de vivre dans la routine. Routine que je ne savoure pas spécialement mais qui me convient. Alors… POURQUOI ? Et qu’en est-il de Jared et sa bande de malotrus ? Je n’en ai absolument aucune idée. Je ne sais pas s’ils ont joyeusement continué leur petite aventure après la Nouvelle-Orléans ou s’ils se sont séparés. Je n’ai plus eu aucune nouvelle. Depuis le moment où les flics m’ont passé les menottes aux poignets, tous les liens ont été rompus. Je ne vais pas me plaindre, je pourrais vraiment les tuer pour ce qu’ils ont fait. Jared disait toujours que l’on devait compter les uns sur les autres, qu’en cas de pépin, c’est toute la bande qui prenait. Pour lui, il était hors de question que l’un d’entre nous prenne plus cher qu’un autre. Soit nous étions tous arrêtés, soit nous étions tous libres. Je me rends compte que ses discours n’étaient que des paroles en l’air, il n’en a jamais pensé le moindre mot. Il a laissé les flics nous embarquer et il est parti, suivi de très près par le reste de la bande. Ensuite, tout s’est joué entre Elsa et moi. Bêtement, je pensais que je comptais un minimum pour elle. Malgré son regard et son attitude, j’ai voulu croire qu’on pouvait s’en sortir à deux, qu’on pouvait encore compter l’un sur l’autre. Après tout, durant toutes ces années, elle était ma plus fidèle alliée. Plus que ça, j’en étais amoureux. Jusqu’au jour du procès, je pensais qu’elle ne me laisserait pas tomber. Personnellement, je savais que j’étais foutu quoi que je dise, mais j’étais prêt à la défendre, à faire en sorte qu’elle bénéficie d’une peine plus légère que la mienne. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle témoigne contre moi. Une fois derrière les barreaux, j’ai eu le temps de repenser à tout ça. Je suis passé par tellement d’émotions que je serais incapable de toutes les lister. Tout ce qu’il y a à retenir, c’est que je hais Elsa au moins autant que je peux haïr Jared, si ce n’est plus.

Quel que soit notre poste au sein du Golden Palace, nous sommes supposés accueillir tous les étrangers avec de jolies paroles et un beau sourire. Avec Elsa, il y a des circonstances atténuantes, c'est pourquoi l’accueil que je lui réserve est loin d’être chaleureux. A défaut de l’étrangler sur place, je prends sur moi et l’insulte sans aucune gêne. Contrairement à ce que je pensais, ça ne me fait absolument aucun bien. La rancœur et la haine sont bien trop présentes, Elsa mérite tellement plus qu’une simple insulte. Shea me regarde avec de grands yeux. Elle ne bouge pas d’un cil, elle est aussi figée qu’une statue. Elsa, quant à elle, semble totalement insensible à mes paroles. Cette femme est un monstre. C’est la seule explication plausible qui justifierait pourquoi elle m’a jeté en prison et pourquoi elle refait surface des années plus tard en agissant comme si je n’étais qu’un abruti incapable de contrôler sa colère. Comme si, finalement, je m’emportais pour rien. D’accord… Pour le moment, je me contente de lui rendre son sourire désagréable, les poings serrés. « Salut Nolan. » Alors c’est tout ce qu’elle trouve à dire ? Elle revient dans ma vie en un claquement de doigt et ne trouve rien de mieux à dire que ça ? Encore une fois, j’ai l’impression que toute cette histoire n’est qu’une broutille de rien du tout pour laquelle il est inutile de s’énerver. Clairement, elle se fout de ma gueule. « Je suis contente de te voir. » Je ne peux pas m’empêcher de rire, passant une main tremblante sur mon visage. De toute ma vie, jamais aucune femme n’a su me faire perdre mes moyens comme Elsa a pu le faire par le passé. Je regrette de constater qu’elle y arrive encore. Qu’elle vienne jusqu’ici pour me voir est une chose, qu’elle admette être heureuse de me voir en est une autre -et je ne sais pas si je m'en réjouis vraiment. « J’aimerais pouvoir en dire autant. » Répliqué-je d’un ton sec. Je ne vais pas mentir, je ne vais pas lui dire que la réciproque est vraie. Pour moi, Elsa est morte le jour où elle a témoigné contre moi. Tout ce que nous avons vécu s’est terminé à ce moment-là, tous mes souvenirs sont enfermés dans un coin de ma tête et font désormais partie de cette époque que j’aimerais oublier une bonne fois pour toute. Rayer Elsa de ma vie était encore la solution la plus simple et jusque-là, je ne m’en sortais pas trop mal. Il m’est arrivé de penser à elle alors que j’étais derrière les barreaux, ou plutôt, il m’est arrivé de souhaiter sa mort à plusieurs reprises. Aujourd’hui elle ravive tout un tas de souvenirs tous plus désagréables les uns que les autres. Parce que oui, nous en sommes là aujourd’hui… Toutes les fois où il n’y avait qu’elle et moi n’ont plus aucune importance à mes yeux. Je ne reconnais plus la femme que j’ai aimée, je ne la connais plus. Et pourtant, je lui faisais confiance.

Shea fait semblant de travailler. Je sais pertinemment que notre présence la perturbe et qu’elle écoute notre conversation d’une oreille. Elsa en a également conscience puisqu’elle me demande s’il y a un endroit où nous pourrions discuter. Je croise les bras contre mon torse, tout en plantant mon regard dans le sien. Alors elle est venue ici pour discuter. Mais discuter de quoi ? Les cambriolages et notre histoire –pour autant qu’il y en ait eu une un jour, appartiennent au passé. Je ne veux pas reparler du bon vieux temps, encore moins avec elle. J’ai bien entendu un million de questions qui trottent dans ma tête, mais ces questions me hantent depuis des années. J’ai appris à vivre avec et avec du recul, je ne suis pas certain de vouloir connaître les réponses qu’Elsa peut m’apporter. Je ne veux rien savoir, rien entendre. « Il y a une centaine de lieux où on pourrait discuter, Elsa. » Mon ton est à présent aussi calme que le sien. Je me rapproche d’elle, d’un pas seulement. « Mais j’en ai pas envie, j’ai pas non plus le temps, peu importe le durée de cette discussion. Et puis tu voulais me parler de quoi ? Quoi que tu puisses dire, ça changera absolument rien. » A la rigueur, la seule chose qui pourrait m’adoucir, ce sont des excuses. Mais je sais pertinemment qu’Elsa ne me dira jamais droit dans les yeux qu’elle est désolée et je la connais aussi un minimum, je sais qu’elle ne l’est même pas. Tout ce qu’elle a fait, elle l’assume. Je le vois dans son regard, dans sa façon d’être. Je finis par me reculer en soupirant, toujours en lui faisant face. « Tu sais, les choses ont changé. J’ai plus vraiment de temps à perdre avec toutes ces conneries… En tout cas, je vois que tu t’en es bien sortie. C’est cool. » Sa robe noire, ses chaussures et tous les bijoux qu’elle porte m’indique explicitement qu’Elsa mène une belle vie. J’ignore ce qui l’a rendue si riche, cela dit…  « Je te montre pas la sortie, tu sais où elle se trouve. » Rapidement, je me détourne d’elle et accélère le pas pour retourner au complexe sportif. Il y a tellement choses que j’aurais aimé lui dire… Longtemps, je me suis imaginé tout ce que je pourrais lui dire le jour où je serais de nouveau face à elle. Je me suis imaginé une centaine de scénarios possibles. Pourtant, je n’ai rien dit. C’est tellement plus simple de faire comme si elle n’existait plus. Et puis quoi ? Je lui dis tout ce que j’ai sur le cœur et après ? Après il y a la chanson Don’t be slappin' my penis qui commence et Nolan se met à danser parce qu’il se sent un peu femme. On s’enlace, on s’embrasse et on fait joyeusement l’amour en se disant que toute cette histoire appartient au passé ? On fait table rase de tout ce qui a pu se passer ? Certainement pas. Cinq ans de prison, cinq années en enfer, ça ne s’oublie pas aussi facilement. Quel que soit le discours, je ne peux pas oublier ces années de prison.

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Elsa Osbourne

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptySam 31 Oct - 16:04


To go over everything. They say that time's supposed to heal ya but I ain't done much healing.



Encore une fois, j'étais horriblement égoïste et j'en avais parfaitement conscience. A cause de moi, Nolan avait passé cinq ans en prison et alors qu'il essayait de refaire sa vie au calme, je débarquais tout à coup pour tout remuer encore une fois. Je le savais. Je savais aussi que remuer le passé comme j'étais entrain de le faire risquait de lui faire très mal et pourtant, je dois bien avouer qu'au fond ça m'était égal. Je ne pouvais pas le laisser refaire sa vie, m'oublier et totalement passer à autre chose. J'étais... Egoïste, oui. J'avais besoin de savoir que quelque part, j'existais toujours pour lui et ce n'aurait pas été en restant loin que j'aurais pu réussir cela. Il fallait que je sois là, et qu'il le sache. Finalement, c'était sans doute l'unique but de ma venue jusqu'à son lieu de travail : Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'écoute, me pardonne ou revienne auprès de moi. Je savais bien qu'il était encore beaucoup trop tôt pour cela. Non, ce que je cherchais réellement c'était simplement lui dire : Je suis là. Je suis dans le coin,  et même si tu me détestes, tu ne pourrais plus arrêter d'y penser. C'était ça la première étape de mon plan. Quant aux prochaines étapes... Pour être honnête, je n'en avais pas encore une idée très claire, mais j'allais y réfléchir. De toute façon, je sentais bien que Nolan ne risquait pas de s'attarder avec moi aujourd'hui, ça me laisserait bien le temps de trouver quelque chose pour la suite. Mais jusque là, je dois bien avouer que j'étais assez satisfaite de la manière dont les choses se déroulaient. Certes, il n'était pas heureux de me voir et certes, il m'avait d'entrée de jeu gratifiée d'un joli statut de salope mais je préférais mille fois ça plutôt que de l'indifférence. Le rire nerveux qu'il laissa échapper alors que je lui disais que j'étais heureuse de le voir me conforta dans cette idée : Ma présence le déstabilisait. Et c'était très bien comme ça.

Le problème dans l'immédiat, c'était le peu d'intimité dont nous faisions preuve. Pour être honnête, je détestais me donner en spectacle et pourtant, c'était bien ce qui était entrain de se passer. Dans ce hall, avec tous ces gens qui entendaient ou écoutaient notre conversation... Ca, c'était quelque chose qui aurait pu me mettre mal à l'aise. J'étais plus discrète que ce que l'on aurait pu croire. Ceci dit, je ne savais pas si Nolan accepterait de se retrouver totalement seul avec moi de sitôt, j'en doute même très fortement en le voyant croiser les bras sur son torse et planter son regard dans le mien. Bien malgré moi, je fronce légèrement les sourcils, me sentant tout à coup comme figée : Quelque chose ne va pas. Quelque chose dans son attitude venait de changer et étrangement, je sentais que ce ne serait pas en ma faveur. Cette impression ne s'estompa pas lorsqu'il fit un pas en avant pour s'approcher de moi. J'aurais dû être contente de ce léger progrès mais bizarrement, je ne l'étais absolument pas. Au contraire, j'avais soudainement l'impression que la situation m'échappait totalement et cette impression se confirma dès qu'il prit la parole. « Il y a une centaine de lieux où on pourrait discuter, Elsa. » Son ton est devenu aussi froid que son regard mais surtout, il est à présent parfaitement calme. Parfaitement... Indifférent. Ce que je craignais depuis le début. Sans même que je ne m'en rende compte, mon rythme cardiaque et ma respiration s'accélérèrent tout à coup : J'attendais le « mais », l'angoisse me serrant tout à coup la gorge. « Mais j’en ai pas envie, j’ai pas non plus le temps, peu importe le durée de cette discussion. Et puis tu voulais me parler de quoi ? Quoi que tu puisses dire, ça changera absolument rien. »  Voilà le « mais » que j'attendais et la réaction que je redoutais le plus. Pour le coup, c'était moi qui étais déstabilisée, à tel point que je ne sus que répondre. Je m'attendais à un rejet clair et net, pas à... A quoi, d'ailleurs ? Qu'il me fasse très clairement comprendre qu'il se fichait de moi et de tout ce que j'aurais pu lui dire ? Sans doute, oui. Dans ma tête, toutes les insultes du monde auraient été préférables à ça. Préférables au reste de ses mots.

Il se recula finalement, lâchant un soupir qui me donna encore plus clairement l'impression d'étouffer. Soudainement, j'avais l'impression d'être l'ex petite amie cinglée qui revenait voir son ex en espérant qu'il se passerait quelque chose, alors que l'autre a tourné la page depuis bien longtemps déjà. D'accord... Ce n'était pas qu'une impression. J'étais exactement l'ex petite amie cinglée, mais j'espérais que Nolan n'aurait pas tourné la page pour autant. Serrant les dents, je pris sur moi, m'efforçant de réfléchir tout en me sentant totalement paralysée. Mes pensées n'aboutissaient à rien, elles semblaient toutes se fracasser contre ce mur de vérité : Nolan était passé à autre chose. Nolan m'avait oublié. Nolan se fichait de moi. Parce que les choses avaient changées. Parce qu'il n'avait plus de temps à accorder à toutes « ces conneries ». C'étaient ses mots, pas les miens. Et pour le coup, oui... Ils me firent mal. Très, très mal, même. Tellement mal que je n'eus absolument aucune réaction lorsqu'il fit une remarque sur le fait que je m'en étais apparemment bien sortie. Bien sortie ? Tout dépend des critères sur lesquels on se base. Mais je m'en fichais, pour être honnête. En cet instant, je me fichais d'à peu près tout au monde sauf de Nolan, et de ce qui allait se passer. Sauf qu'il n'allait rien se passer, et c'était bien le plus difficile à avaler pour moi. « Je te montre pas la sortie, tu sais où elle se trouve. » J'ouvris la bouche, cherchant quelque chose à répliquer sans qu'aucun mot ne me vienne. Non. Non, non, non, non. Ca, c'était très exactement ce que j'avais le plus redouté. Il se détourna et, sans un mot de plus, commença à s'éloigner alors que je restais là, totalement impuissante tout à coup. La situation m'avait totalement échappée, et constater que je n'avais absolument aucune importance pour Nolan... Ca me brisait le cœur, même si je ne l'aurais sans doute jamais avoué à qui que ce soit. Mais en même temps, j'avais tellement de mal à y croire... Ce n'était pas possible. Ca ne collait pas.

« Alors c'est tout ? » demandai-je en élevant la voix pour être sûre que Nolan m'entende alors que je me lançai à sa suite. « C'est tout ce que tu as à me dire, Nolan ? Sérieusement ? » J'étais blessée, oui, mais pas assez sentimentale pour rester plantée au beau milieu de ce hall et me mettre à pleurer. Au fond, je n'arrivais pas réellement à y croire. Si je connaissais un minimum Nolan, je ne parvenais pas à croire qu'il puisse rester de marbre de cette manière. Pas face à moi. Pas après tout ce qui s'était passé entre nous. Mais visiblement, c'était à moi de se secouer à présent, et je n'allais pas y aller de main morte. « Je t'ai envoyé en prison. J'ai témoigné contre toi. Tu as passé cinq ans de ta vie enfermé dans un trou à cause de moi, et tu n'as absolument rien à me dire maintenant ? Tu n'as même pas une minute à accorder à « ces conneries » ?! » J'étais arrivée à sa hauteur et pourtant, je m'avançai encore, me retrouvant beaucoup plus proche de lui que la distance à laquelle les gens se parlent normalement. « Ne me dis pas que tu ne veux pas savoir pourquoi j'ai fais ça et pourquoi je suis ici aujourd'hui. Ne me dis pas que ça t'est égal, que tu es passé à autre chose et que là tout de suite, tu n'as absolument pas envie de me tordre le cou. Je ne te croirai pas. » Et je n'ai pas envie d'y croire, sincèrement. Ca me ferait beaucoup trop mal.  
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Nolan Nothinway

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptySam 7 Nov - 3:44

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To go over everything. they say that time's supposed to heal ya but i ain't done much healing. ✻✻✻ Je m'obstine à croire qu'Elsa est sortie de ma vie le jour où je suis sorti de prison. Pendant cinq années, j’ai eu l’impression d’attendre quelque chose qui n’allait jamais arriver. Des nouvelles de sa part ? Des excuses ? Une visite ? Je ne sais pas vraiment. Je voulais juste croire que tout n’était pas fini, que son témoignage ne voulait rien dire. Le jour de ma libération, lorsque je suis sorti de ma prison, je me suis rendu compte qu’Elsa n’était jamais venue. Que je n’allais probablement jamais la revoir, qu’elle était déjà partie à l’autre bout du monde et que je n’aurais plus jamais de ses nouvelles. Jamais je n’aurais pu penser qu’elle allait revenir du jour au lendemain, brutalement. En d’autres circonstances, je me serais peut-être réjoui de la revoir. Malheureusement pour elle, je ne vais pas lui mentir. C’était plus simple pour moi quand elle n’était plus là. Jusque-là, j’ai tenté de reconstruire ma vie en faisant comme si elle n’avait jamais existé. Comme si tout ce que nous avions partagé n’était que le fruit de mon imagination et que rien de tout cela n’était réel. Mais elle se trouve juste en face de moi, en chair et en os, et elle n’a pas changé. Tout ce qui m’a séduit chez elle alors que je venais tout juste de la rencontrer, je le retrouve encore aujourd’hui. Le temps d’une minute ou deux, je me retrouve totalement déstabilisé et désorienté. En deux secondes, elle parvient à perturber l’espèce d’équilibre que je me suis imposé. Juste avec un sourire, elle remet tout en cause. Alors qu’est-ce que je suis supposé faire ? Je ne veux pas entendre sa version des faits, je ne veux pas l’entendre me parler de ce qu’il s’est passé quelques années plus tôt. A présent, je souhaite juste qu’elle quitte les lieux et qu’elle retourne à sa petite vie bien tranquille. Alors quand elle me demande s’il y a un endroit où l’on pourrait se parler, je lui fais clairement comprendre que je ne veux pas parler. La page est tournée. J’ai eu l’occasion de refaire ma vie, de décrocher un travail décent qui n’implique rien d’illégal et honnêtement, bien que ma vie manque cruellement d’adrénaline et de danger, elle me suffit. Qui plus est, je ne vois pas l’utilité de revenir sur le passé. A part remuer le couteau dans la plaie, je ne vois pas bien en quoi cela me permettrait de me sentir mieux. Je sais qu’Elsa ne regrette pas son acte et qu’elle a témoigné contre moi de son plein gré. Elle avait le choix. Toutes les excuses qu’elle pourra me sortir n’auront aucune valeur à mes yeux, tout comme elle. Du moins, c’est ce que je persiste à croire… J’insiste sur le fait que beaucoup de choses ont changé ces derniers temps. Et puis en me reculant un peu, je remarque certains détails que je n’avais pas vus avant. A commencer par ses vêtements, ses bijoux, son maquillage. Elsa a toujours eu un certain goût pour le luxe et à ce que je vois, elle n’a pas changé. Savoir qu’elle a les moyens de s’offrir toutes ces choses ne fait que me rendre encore plus rancunier et haineux. Tout ce temps où j’étais enfermé, elle a simplement continué de vivre joyeusement. Il y a à peu près un million d’insultes qui fusent dans mon esprit, toute destinée à cette charmante personne qu’est Elsa.

Je préfère couper court à la discussion et tourne les talons, sans prendre la peine de la raccompagner. Oublier Elsa une première fois n’a pas été facile ; l’oublier une deuxième risque d’être tout autant compliqué. Persuadé d’avoir tiré les choses au clair, j’imagine bêtement pouvoir retourner au travail et me sortir de la tête cette visite pour le moins inattendue. Il semblerait que j’aie oublié l’imprévisibilité d’Elsa. « Alors c’est tout ? » Moi qui pensais qu’Elsa me laisserait tranquille, je me suis foutu le doigt dans l’œil. « C’est tout ce que tu as à me dire, Nolan ? Sérieusement ? » Je me stoppe net et me pince l’arête du nez. Il y a un million de choses que j’aimerais lui dire. Je ne suis seulement pas convaincu que cela soit nécessaire. Et puis étaler mes états d’âme n’a jamais été l’une de mes grandes spécialités. « Tu t’attendais à quoi ? A des remerciements ? Un câlin ? » Entre temps, je me suis retourné pour lui faire de nouveau face. J’avoue que sa réaction me surprend. C’est elle qui est venu jusqu’à moi, mais c’est à moi de lui dire ce que je pense. Ça ne devrait pas plutôt être l’inverse ? Après tout, c’est bien elle qui est venue à ma rencontre et non l’inverse. Elle s’attendait peut-être à ce que je soulage sa conscience et lui dise que toute cette histoire n’a aucune importance ? Connaître mon point de vue pour être certaine qu’elle n’a pas à culpabiliser ? Ça ne lui ressemble pas. Ce n’est pas elle et ça n’a aucun sens. Absolument aucun sens. « Je t'ai envoyé en prison. J'ai témoigné contre toi. Tu as passé cinq ans de ta vie enfermé dans un trou à cause de moi, et tu n'as absolument rien à me dire maintenant ? Tu n'as même pas une minute à accorder à « ces conneries » ?! » Au fur et à mesure qu’elle me déballe ses paroles, je me sens bouillir de l’intérieur. Je serre les poings avec force et crispe ma mâchoire. Si elle savait à quel point j’ai envie de l’étranger… Je me retiens surtout pour ne pas choquer mes collègues et les clients qui nous regardent tous comme des bêtes de foire. D’ailleurs, que l’on se donne en spectacle ainsi commence aussi à me gêner. Beaucoup ne sont pas au courant de mes années de prison. Peut-être même que le directeur de cet hôtel est le seul au courant. « Ne me dis pas que tu ne veux pas savoir pourquoi j'ai fais ça et pourquoi je suis ici aujourd'hui. Ne me dis pas que ça t'est égal, que tu es passé à autre chose et que là tout de suite, tu n'as absolument pas envie de me tordre le cou. Je ne te croirai pas. » D’accord. Elle fait dans la provocation. Violemment, je lui empoigne le bras et la tire dans une pièce réservée au personnel. Pièce que je verrouille soigneusement derrière nous. Puisqu’elle voulait un endroit où parler… Nous y voilà. « Puisque tu as l’air de savoir exactement ce que je ressens, pourquoi tu veux me l’entendre dire ? Qu’est-ce que ça peut te faire ? » Je me rapproche d’elle, toujours aussi tendu, prêt à exploser à tout moment. Cette colère qui grandit de seconde en seconde, je suis incapable de la contrôler. « Tu veux m’entendre dire que je déteste ? Que j’aimerais te faire payer pour ces cinq années en prison, que tu endures tout ce que j’ai pu endurer toutes ces années ? C'est fait ! » Mon ton augmente un peu plus à chaque mot. J’en viens presque à lui hurler dessus, sans pour autant ressentir le moindre soulagement. Moi qui voulais pouvoir la décalquer en paix, il y a de grandes chances pour que tout l’hôtel puisse entendre notre conversion –si on peut appeler ça une conversation. « Je sais absolument pas pourquoi t’as fait ça. Je pensais pouvoir compter sur toi et tu vois, j’étais prêt à me plier en quatre et faire en sorte que ta peine soit moins lourde que la mienne. Comme une putain de salope égoïste, t’as juste décidé de me balancer et le pire ? Tu l’as fait sans broncher, sans penser une seule seconde ce que ça pourrait me faire. Alors vas-y, dis-moi quelle satisfaction il y avait là-dedans ? Ca t’a fait plaisir de me voir être condamné à cinq putain d’années de prison ? » Je donne un violent coup dans le mur, presque au point de m’exploser la main. A ce stade, la douleur n’a pourtant plus aucune importance, je ne la ressens même pas. « VAS-Y ! Dis-moi à quel point t’as kiffé ce moment ! J’suis vraiment curieux de savoir. » D’un air menaçant, je me rapproche encore un peu d’elle, jusqu’à ce qu’elle se retrouve coincée entre mon corps et le mur. Je place alors mes mains de part et d’autre de sa tête.  « Tu sais pourquoi je ne te tords pas le cou ? J’ai pas spécialement envie de retourner en taule pour toi, tu vois ? Même si je suis certain que ça te ferait énormément plaisir ! » Je secoue la tête, baissant les yeux. Un léger rire sarcastique s’échappe d’entre mes lèvres. « J’avais confiance en toi. Je sais pas ce que tu viens faire à Leesville, ni combien de temps tu comptes rester mais c’est pas la peine de revenir ici. Tu mérites juste de crever seule dans ton coin. » Elsa a finalement réussi à me pousser à bout. Je suis à peu près certain que c’était exactement ce qu’elle voulait en venant ici. Sinon, pour quelle autre raison ? Nos regards se croisent et se mêlent, je me recule et croise mes bras sur mon torse. Je pourrais simplement partir, lui tournant une deuxième fois le dos… Et pourtant, je ne bouge pas d’un cil. C’est l’effet Elsa : le grand huit des émotions. Un coup je la hais plus que tout au monde et l’instant d’après, je me surprends à vouloir profiter de ces quelques minutes avec elle. Pourquoi ? Parce qu’en-dessous de toute cette haine et toute cette rancœur, il y a ce manque qui émerge doucement et peut-être même les sentiments que je n’ai jamais voulu avoués. Et là, ce n’est plus Elsa que je déteste. C’est moi ; pour ne pas avoir réussi à réellement tourner la page comme je prétends l’avoir fait.

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptyDim 8 Nov - 21:47


To go over everything. They say that time's supposed to heal ya but I ain't done much healing.


Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Qu'encore une fois, je me comportais en véritable égoïste ? Ce n'aurait pas été spécialement nouveau. Je préférais remuer tout ce qu'il y avait de plus douloureux entre Nolan et moi plutôt que de le laisser partir, c'était vrai. Je préférais enfoncer encore le clou plutôt que de lui permettre de tourner la page. Mais je n'y pouvais rien. Je n'étais pas capable d'admettre que Nolan soit totalement indifférent à ma venue ou à ce que j'aurais pu avoir à lui dire, car cela aurait signifié qu'il ne m'aimait plus. Et ça... Je n'étais tout simplement pas prête à l'entendre. Je n'étais peut-être pas un exemple en matière de sentimentalité, mais cela ne signifiait pas pour autant que je n'avais pas de cœur. J'en avais un, et il battait toujours pour Nolan. Stupide, Elsa... Je me sentais presque idiote en pensant à cela. Pourtant c'était la vérité : J'étais toujours amoureuse de Nolan, point final. Alors... Admettre que cet amour n'était plus partagé, oui, définitivement, cela m'aurait brisé le cœur. Et quelque part, je n'arrivais pas y croire non plus. Était-ce parce que j'étais trop entêtée, trop bornée, trop prise dans mon idée qu'il y avait toujours un maigre espoir avec Nolan ? Peut-être. Mais c'était aussi parce que sa réaction ne me semblait tout simplement pas normale : Comment pouvait-il se détourner ainsi et faire comme si tout ce qui s'était passé lui était totalement égal ? Ca ne pouvait pas lui être égal, pas après tout ce que nous avions vécu. Il aurait dû me crier dessus, être furieux, me mettre lui-même à la porte. C'était ce à quoi je m'étais préparée et ce qui me paraissait le plus réconfortant : Au moins, cela aurait montré que j'avais encore un minimum d'importance à ses yeux. Mais cette froideur... Non, décidément, je ne m'y faisais pas et ne la trouvais pas logique. Voilà pourquoi je m'étais lancée à sa poursuite et voilà pourquoi je jouais très clairement dans la provocation : J'avais besoin de susciter une réaction, même petite chez lui. J'avais besoin de remuer la cendre pour voir s'il s'y cachait encore quelques braises.

Visiblement, il en restait. Ce fut tout du moins l'impression que j'eus lorsque Nolan m'attrapa brutalement par le bras avant de m'entraîner dans une salle et de verrouiller la porte derrière lui. Je jetai un bref coup d'oeil autour de moi, remarquant que nous étions totalement seuls, avant de reporter mon regard sur lui. Quelque part, je devais bien avouer que cette réaction collait beaucoup plus à mes espoirs : Il était furieux, il aurait fallut être aveugle pour ne pas le remarquer. Et bizarrement, plus Nolan paraissait tendu et plus, à l'inverse, je me détendais. C'était ce que je voulais, après tout : Qu'il m'engueule, qu'il pète les plombs, qu'il fasse n'importe quoi tant qu'il ne me tournait pas simplement le dos. « Puisque tu as l’air de savoir exactement ce que je ressens, pourquoi tu veux me l’entendre dire ? Qu’est-ce que ça peut te faire ? » Je ne pris pas la peine de répondre, me contentant de le regarder alors qu'il s'avançait avec un air menaçant qui pourtant ne m'effrayait pas le moins du monde. Si j'aurais dû avoir peur de Nolan ? Sincèrement, j'en doutais. Quant à ce que ça pouvait me faire de l'entendre me dire toutes ces choses... Ca me faisait beaucoup, en réalité. Beaucoup plus qu'il n'aurait pu l'imaginer, sans doute. « Tu veux m’entendre dire que je te déteste ? Que j’aimerais te faire payer pour ces cinq années en prison, que tu endures tout ce que j’ai pu endurer toutes ces années ? C'est fait ! » Le tonte monte et pourtant, je ne bronche toujours pas. Je suis tellement soulagée de l'entendre me dire qu'il me déteste que j'en ai presque envie de sourire, mais me retiens. C'est paradoxal, je sais, et ça me donne sans doute très clairement l'air d'une malade mentale mais c'est comme ça : L'idée que Nolan puisse me détester me réconforte à un point inimaginable. Vous savez ce qu'on dit : Le contraire de l'amour ce n'est pas la haine, mais l'indifférence. Et c'était ce dont j'avais le plus peur, ce dont j'avais eu peur encore quelques secondes plus tôt. Mais la haine... Non, la haine ne me faisait pas peur. C'était la seule chose sur laquelle je pouvais compter, après tout. Le seul sentiment qui pourrait, peut-être, me ramener Nolan. Mais pour l'instant nous n'en sommes pas là. Pour l'instant, Nolan se retient de me hurler dessus et je reste là, parfaitement immobile, ne le quittant pas des yeux alors que je l'écoute. Et j'apprends des choses intéressantes même si, au final, elles ne me surprennent pas plus que ça.

Alors, il avait été prêt à faire en sorte que ma peine soit moins lourde que la sienne ? Même si dans le fond j'en étais touchée, avec le recul je trouvais cela extrêmement enfantin. Nous ne vivions pas dans un conte de fées. Ce n'était pas la belle histoire d'amour qui se termine bien : C'était la vie, la vraie, et elle n'était pas toute rose. Quelque part, j'étais presque triste qu'il ait réellement pensé qu'il pouvait compter sur moi, à l'époque. Je me souvenais parfaitement de toutes ces soirées passées avec les autres gars de la bande, celles où Jared disait à qui voulait l'entendre que jamais ils ne se vendraient les uns les autres, que s'il fallait couler, ils le feraient tous ensemble. Nolan ne devait pas s'en souvenir, mais je n'avais jamais approuvé ce genre de discours. D'accord, je n'avais jamais prononcé le moindre mot contre non plus, mais malgré tout... Je m'étais toujours abstenue de commentaire parce que je savais très bien, même à l'époque, que s'il fallait couler chacun coulerait de son côté. A la différence de Jared, j'avais eu l'honnêteté de ne pas faire de promesse que je ne tiendrai pas ensuite. Non, je n'avais jamais prétendu que je suivrais Nolan en prison et non, je ne lui avais jamais promis qu'il pouvait compter sur moi. Dés le début, j'avais marché au chantage, comment avait-il pu penser que je lui étais loyale ensuite ? Oh, oui... L'amour. Il paraît que certaines personnes réagissent différemment lorsque l'être aimé est dans une mauvaise position, mais ce n'était pas mon cas. Je n'étais pas une putain de princesse Disney, d'accord ? Mon amour avait des limites, du moins dans ce cas précis. Alors... D'accord, j'étais une « putain de salope égoïste ». Je l'avouais sans peine. Mais je ne l'avais pas simplement vendu pour mon bon plaisir, contrairement à ce qu'il semblait penser. Je fronçai alors un peu les sourcils, l'observant toujours tout en me rendant subitement compte qu'en réalité, il ne m'avait sans doute jamais compris, au fond. Ce que j'avais fait, je l'assumais, et pourtant je n'en avais jamais tiré aucun plaisir. Bien au contraire. Si j'avais pu faire autrement, je l'aurais fait. Mais qu'est ce que j'avais comme choix, au juste ? Aller en prison avec Nolan ou le laisser y aller tout seul, c'est tout. Lui, il n'y avait aucun moyen de le sauver. Je ne savais pas s'il en avait vraiment conscience.

C'est alors qu'il donna un violent coup dans le mur et je détournai brièvement les yeux, toujours aussi peu friande de ces démonstrations de force. Je n'étais peut-être pas une enfant de cœur, mais la violence me mettait quand même mal à l'aise. Stupidement, je relevai finalement le regard tout en me demandant s'il ne s'était pas fait mal mais visiblement, la douleur ne semblait même plus l'atteindre tant il était en colère. Bon. Très bien, dans ce cas. « VAS-Y ! Dis-moi à quel point t’as kiffé ce moment ! J’suis vraiment curieux de savoir. » Je laissai échapper un bref soupir, indifférente à ses cris et passant ma langue sur ma lèvre inférieure alors que je détournais brièvement le regard. Il n'y était pas. Il se trompait même totalement. Sauf que même si j'avais voulu le lui dire, je n'aurais pas pu le faire dans l'immédiat. Nolan se rapprocha alors un peu plus de moi, posant finalement ses mains de chaque côté de mon visage alors que je relevai les yeux vers lui, lui montrant très clairement que non, je n'avais pas peur une seule seconde. Il était furieux, très bien. Je le comprenais. Mais je n'allais pas me mettre à trembler pour autant, y compris alors que j'étais coincée entre lui et le mur de cette manière. La première fois que nous nous retrouvions aussi près l'un de l'autre depuis très longtemps, mais mes pensées ne s’égarèrent qu'un bref instant dans ce sens. « Tu sais pourquoi je ne te tords pas le cou ? J’ai pas spécialement envie de retourner en taule pour toi, tu vois ? Même si je suis certain que ça te ferait énormément plaisir ! » Je fronce de nouveau les sourcils, secouant doucement la tête même s'il ne sembla pas le remarquer. Je ne voyais pas comment il avait pu en arriver à cette conclusion. Moi, j'aurais pris du plaisir à ce qu'il aille en prison ? C'était totalement stupide. Est-ce qu'il se rendait compte qu'à l'époque, j'étais folle amoureuse de lui ? Que je l'étais encore, cinq ans plus tard ? Est-ce qu'il imaginait une seconde à quel point il avait pu me manquer ? Sans doute pas. Tout ce qu'il voyait, c'était que j'avais échappé à la prison et pas lui. Quelque part, je devais bien admettre que ça me mettait en colère : Il remettait en question absolument tout ce que nous avions vécu, et tout ça pour quoi ? Quelques aveux qui m'avaient évité de pourrir en prison. Mais ce n'étaient que des mots sur un bout de papier. Ce n'était qu'une question de survie, pas d'amour. Dans ma tête en tout cas.

Il laissa échapper un nouveau rire, répétant une nouvelle fois qu'il avait confiance en moi avant de terminer par me dire que je ne méritais que de crever seule dans mon coin. Bien. Au moins les choses étaient claires à présent. Enfin, elles l'étaient sans doute pour lui mais de mon côté, il restait encore quelques points à éclaircir. Est-ce que j'aurais le temps de le faire, ceci dit ? En le voyant se reculer de nouveau, j'eus l'espace d'une seconde peur qu'il ne quitte la pièce mais finalement, il se contenta de se planter devant moi, les bras croisés alors que je le dévisageais toujours. Il ne partait pas. Et il malgré ce qu'il avait essayé de me faire croire tout à l'heure, notre histoire n'était pas totalement terminée puisqu'il y accordait toujours de l'importance. Tout n'était donc pas perdu, ou du moins c'était ce que j'aimais à croire pour le moment. « C'est vraiment ce que tu penses ? Que je mérites de crever seule dans mon coin ? D'accord, très bien. Je ne peux pas te donner totalement tort là dessus. » Je haussai un sourcil, prenant une profonde inspiration alors que je me redressai. Crever l’abcès après cinq années de silence n'avait rien de facile. « Et oui, je suis sans doute une salope égoïste, je l'admets. Mais je ne vois pas ce que j'aurais pu faire d'autre, Nolan. Il n'y avait aucune chance pour que tu n'ailles pas en prison, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, tu étais bien trop mouillé pour y échapper et tu le sais très bien. Quant à moi, ils m'ont proposé ce marché et je l'ai accepté. J'ai témoigné contre toi en échange de ma liberté, c'est vrai. On était une équipe et je t'ai laissé, c'est vrai aussi. Mais n'importe qui aurait fait la même chose à ma place. » Si je le pensais sincèrement ? Oui, j'en étais persuadée. Je pensais même que Nolan l'aurait fait, si les rôles avaient été inversé. « Tu m'en veux à mourir pour ça, j'en suis parfaitement consciente et je l'accepte. Par contre, que tu penses que j'y ai pris plaisir... » Rien que d'y repenser, j'avais presque envie de le gifler. C'était à mon tour de m'avancer vers lui, sourcils froncés. « Que tu oses vraiment penser, affirmer que ça m'a fait plaisir de te savoir en prison... » continuai-je tout en m'avançant toujours, m'arrêtant finalement à une distance encore une fois trop proche pour être parfaitement normale. « C'est que tu es vraiment un idiot, Nolan. Je n'ai jamais souhaité que tu ailles en prison et je n'ai jamais été heureuse de t'y savoir, bien au contraire ! Tout ce que tu vois, c'est que je m'en suis bien sortie, c'est ça ?! D'accord ! Oui, tu sais quoi, je suis d'accord ! Je m'en suis bien sortie en comparaison de la prison, mais ce n'est pas pour ça que je n'ai pas passé cinq putain d'années de merde sans toi ! » Il me connaissait, il savait que pour que je me mette à jurer, c'est que j'étais déjà très remontée. Et touchée. Dans ses yeux je n'étais peut-être qu'une garce sans cœur mais pourtant, oui, j'étais affectée par tout ça. Et je n'en tirais aucun plaisir sadique, loin de là. «  Je m'en fiche que tu m'en veuilles, je ne m'attendais pas à ce que tu me sautes dans les bras de toute façon. Mais tu serais vraiment très con de penser que ça ne m'a rien fait de te savoir là bas et que j'ai simplement continué à vivre ma petite vie bien tranquille sans toi. Je t'aimais, Nolan. Je t'aime encore. C'est pour ça que je suis revenue, et pour rien d'autre. »

Est-ce que je venais vraiment de dire ça ? Apparemment. Même à moi, ces mots me firent un drôle d'effet, tellement que j'en reculai d'un pas. Je n'avais pas souvenir que Nolan et moi nous soyons jamais dit que nous nous aimions. En fait, je n'avais même pas le souvenir que nous nous soyons jamais officiellement déclaré comme un vrai couple, qui reste exclusif et se couvre de petites attentions. Notre relation était juste... Ce qu'elle était. Mais à l'époque, nous étions quasiment inséparable et malgré l'absence de déclaration, je n'avais jamais eu de doute concernant mon amour ou celui de Nolan. Mais de là à dire ces mots... Soudainement, je me sentais nue face à lui. Et même si cinq ans plus tôt cette sensation aurait pu être délicieuse, là tout de suite, elle n'avait absolument rien d'agréable, bien au contraire.
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Nolan Nothinway

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptyVen 13 Nov - 22:50

Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet.
Elsa & Nolan

To go over everything. they say that time's supposed to heal ya but i ain't done much healing. ✻✻✻ Il y a quelque chose dans l’attitude d’Elsa qui m’échappe. Je connais son côté provocateur et sa fâcheuse tendance à vouloir enfoncer le clou dans la plaie, mais aujourd’hui, je ne parviens pas à comprendre ce qui la pousse à vouloir m’entendre dire des choses dont elle a déjà conscience. Et je ne peux décemment pas croire qu’il s’agit là d’apaiser sa conscience, de lui donner raison ou je ne sais quoi d’autre ! Ça ne lui ressemble pas, ce n’est absolument pas son genre de faire ça. Je ne suis même pas certain qu’il y ait besoin de revenir sur ce qu’il s’est passé cinq années plus tôt. Nous formions une équipe, j’ai été assez con pour croire qu’elle serait la seule personne à ne pas me tourner le dos et je me suis fait avoir comme un débutant. Partant de là, nos chemins se sont inévitablement séparés et après cinq ans de silence, j’estime qu’il est temps pour chacun de nous de passer à autre chose. Evidemment il y a des tonnes de choses que je voudrais lui dire ; seulement tout ce que je pourrais dire n’effacera jamais ces années derrière les barreaux. Ce n’est pas non plus ce qui arrangera les choses entre Elsa et moi. Enfin… Je devrais déjà commencer par me demander s’il y a quelque chose à arranger. Bien que l’on ait passé de très bons moments, peut-être qu’il serait temps d’admettre que ce n’était pas fait pour durer. Après tout, il n’a jamais été question de couple entre elle et moi. Juste de l’amusement, une partie de jambes en l’air entre deux cambriolages, une dose de frissons en plus dans notre quotidien hors du commun. Tout s’est soldé par un procès et une condamnation, fin de l’histoire. A quoi bon ressasser cette histoire ? Je pensais qu’Elsa avait d’ailleurs tiré un trait sur tout ça depuis longtemps, qu’elle m’avait déjà oublié dans les bras d’un autre homme. Si j’ai été jaloux ? Ouais. Forcément. Je l’ai aimé. Savoir qu’elle était en liberté, que rien de l’empêchait de reconstruire sa vie m’a littéralement tué de l’intérieur. Aussi bien, je suis le seul à avoir cru un instant qu’il y avait quelque chose entre nous. Je n’en sais rien mais peu importe. Ca n’a plus aucune importance, c’est terminé. Vraiment terminé ? Peut-être pas. Elle me connait toujours aussi bien et sait qu’il ne m’en faut pas beaucoup pour que la colère ne prenne le dessus. Elsa manipule les mots à la perfection et réussit à me faire sortir de mes gonds. Je ne voulais pas lui donner satisfaction et lui laisser croire que cette histoire m’affectait encore. Je ne voulais pas croire que cette histoire m’affectait encore. Pourtant c’est le cas. J’ai beau prétendre être passé au-dessus, il m’arrive encore d’y penser. Et elle n’a pas tort quand elle dit que j’ai très certainement envie de lui tordre le cou. Si elle savait tout ce que j’avais envie de lui faire… Malheureusement, Elsa est bien la dernière personne au monde à qui je ferais du mal. Premièrement parce que je pars du principe qu’un homme ne doit en aucun cas lever la main sur une femme et deuxièmement… Parce qu’il s’agit d’Elsa. Que nous soyons au beau milieu du hall ou isolés au cœur de la forêt, je serais toujours incapable de la frapper. Disons qu’elle est ma faiblesse.

C’est donc dans une petite pièce réservée au personnel que je lui balance en pleine figure tout ce qu’elle voulait entendre. Effectivement, je la déteste et effectivement, j’aimerais qu’elle endure ne serait-ce qu’un tant soit peu tout ce que moi j’ai dû vivre en prison. L’attitude d’Elsa me déconcerte un peu plus à chaque seconde. Plus que tout au monde, j’aimerais pouvoir m’infiltrer dans son cerveau pour connaître la moindre de ses pensées. Elle ne bronche pas, elle garde cette même dureté dans son regard et je n’ai pas l’impression que mes paroles l’atteignent vraiment. Du moins, quand bien même ce soit le cas, elle ne laisse rien paraître. Qu’est-ce qu’elle attend de moi ? C’est la grande question à un million de dollars. Je ne sais pas ce qu’elle veut que je lui dise et plus j’y pense, plus cette conversation me paraît insensé. Pourtant, au lieu de me taire, je lui fais part de tout  - ou presque tout - ce que j’ai longtemps gardé pour moi. La seule chose qui ait du sens pour moi, c’est qu’au moment où Elsa m’a balancé, elle y a pris un certain plaisir. Cinq ans plus tôt, j’aurais trouvé ça totalement fou de raisonner ainsi et pourtant… Aujourd’hui, j’en suis là. Je suis persuadé qu’une part d’elle était satisfaite de ma condamnation. Et seulement à cet instant, Elsa détourne les yeux. Sa réaction confirme mes doutes. C’était son moment de gloire et évidemment, elle a dû adorer. Alors quoi ? Aurait-elle honte de l’admettre ? Menaçant, je me rapproche d’elle et finit par plaquer mes mains contre le mur, de part et d’autre de son visage. Je sais très bien qu’elle n’a pas peur de moi et je ne cherche pas non plus à l’effrayer. Je dirais plutôt que sans réellement m’en rendre compte, j’ai cherché à briser cette distance entre nous. Ce qui est plutôt paradoxal, en fin de compte. Quand je dis qu’elle ne mérite que de crever seule dans un coin isolé, j’en pense tous les mots. En attendant, je suis curieux de savoir ce qu’elle a à dire pour se défendre. Car elle a forcément quelque chose à dire, n’est-ce pas ? On parle d’Elsa ! Elsa a toujours quelque chose à dire. Je l’imagine mal avoir fait tout ce chemin pour me laisser vider mon sac et ensuite repartir comme fleur avec un grand sourire. « C'est vraiment ce que tu penses ? Que je mérites de crever seule dans mon coin ? D'accord, très bien. Je ne peux pas te donner totalement tort là dessus. » Je me retiens d’en rajouter une couche mais c’est effectivement ce que je pense. Elsa n’est pas exactement le genre de personne loyale sur laquelle on peut compter. Je l’ai appris à mes dépends. Elle s’abstient bien sagement de faire des promesses et se défile dès qu’elle en a l’occasion, sans se soucier des conséquences. Tant qu’elle peut mener à bien sa petite existence, tout va bien sur la planète Osbourne. Selon elle, elle n’aurait rien pu faire d’autre. J’étais bien trop impliqué dans ces histoires de cambriolage, les charges retenues contre moi étaient appuyées par des preuves solides et oui, elle a raison. En aucun cas je n’aurais pu échapper à la prison. Mais je le savais. Le jour où les flics m’ont passé les menottes, je savais que j’étais foutu. Dans le fond, je crois qu’elle ne comprend pas vraiment la source du problème. Je ne lui en veux pas d’avoir sauvé sa peau, je lui en veux de m’avoir abandonné moi. C’est là toute la différence. Si Jared avait été à ma place et qu’Elsa avait retourné sa veste, je l’aurais accepté. Je lui aurais même probablement dit que c’était la meilleure des décisions. Mais puisqu’il s’agissait de moi et non de Jared… Ouais. Je lui en veux, parce qu’elle n’était pas simplement ma complice. Et même si nous avions eu le cran de mettre un mot sur notre relation, je crois que la réaction d’Elsa aurait été exactement la même. Elle ne pouvait rien faire d’autre, me dénoncer était la seule chose à faire. Aucune autre possibilité envisageable, selon elle.

« Tu m'en veux à mourir pour ça, j'en suis parfaitement consciente et je l'accepte. Par contre, que tu penses que j'y ai pris plaisir... Que tu oses vraiment penser, affirmer que ça m'a fait plaisir de te savoir en prison... » Je ne bouge pas d’un cil tandis qu’elle se rapproche de moi. Serait-elle en train de se la jouer sentimentale maintenant ? Je crois bien que oui. « C'est que tu es vraiment un idiot, Nolan. Je n'ai jamais souhaité que tu ailles en prison et je n'ai jamais été heureuse de t'y savoir, bien au contraire ! Tout ce que tu vois, c'est que je m'en suis bien sortie, c'est ça ?! D'accord ! Oui, tu sais quoi, je suis d'accord ! Je m'en suis bien sortie en comparaison de la prison, mais ce n'est pas pour ça que je n'ai pas passé cinq putain d'années de merde sans toi ! » Je détourne les yeux, mi-irrité, mi-amusé. Elle ne va certainement pas me faire croire que ces cinq années ont été difficiles pour elle… Je ne peux tout simplement pas l’envisager. Je ne peux pas croire qu’elle ait réellement été triste de me savoir en prison, que mon absence ait terni ses belles journées de liberté. Elsa joue très bien la comédie, il y a malheureusement des choses auxquelles je ne peux pas croire. C’est au-dessus de mes forces. Elle donne le coup de grâce en prétendant m’aimer. Sur le coup, ses aveux me font le même effet que des décharges électriques. Surpris, ébahi, je la regarde droit dans les yeux. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise ça comme ça, sous le coup de la colère. « Tu… Quoi !? » Je secoue la tête en riant un peu. La côté insensé de la discussion ne fait qu’accroître. C’est… Je ne sais pas. Ca n’a plus aucune logique et je ne sais même pas pourquoi j’essaye encore d’y comprendre quelque chose. Elsa m’aime ? J’ai bien du mal à y croire. Ces mots sonnent tellement faux… J’aurais pu y croire quelques années plutôt, quand tout allait encore à peu près bien dans nos vies respectives ; aujourd’hui ça me semble juste irréel et surfait. Je me détourne un instant de la jeune femme, passant une main sur mon visage. Ce n’est pas possible qu’elle m’aime, c’est impossible. Ou alors nous avons tous les deux une conception vraiment différente de ce qu’est l’amour, je ne sais pas. « D’accord alors ton plan, c’était de débarquer à l’improviste, me faire croire que mon absence t’a profondément attristé pour ensuite me dire que tu m’aimes ? » Cette fois, je relève le regard vers elle et d’un air faussement impressionné, je commence à frapper dans mes mains. « Bravo, Elsa ! J’admets que là, tu mérites une tonne d’applaudissements pour toute cette originalité et toute cette mise en scène. Je savais que t’étais très forte, mais pas à ce point. Vraiment, je suis impressionné ! » Je suis bien trop enfermé dans ma rancœur et ma haine pour penser une seule seconde qu’elle puisse être sincère. Néanmoins, une petite partie de moi aimerait croire en la sincérité de ces sentiments. Mais qu’est-ce que ça changerait ? Les sentiments, c’est bien beau, mais ça ne suffit pas. La confiance, ça peut aussi être quelque chose d’utile. Or en ce qui me concerne, je ne lui fais plus confiance. « Si vraiment tu m’aimais, j’pense pas que t’aurais témoigné contre moi. Mais tu l’as fait et ok. Très bien. Que veux-tu que j’y fasse ? » Je hausse les épaules, affichant désormais un mince sourire en coin. « En attendant, c’est pas la peine de te pointer devant moi la bouche en cœur pour me dire que je t’ai manqué ou que ta vie était pourrie. C’est pas mon problème et tu sais quoi ? Bien fait pour ta gueule. Ne viens pas non plus me dire que me savoir en prison t’a empêché de vivre, j’y croirais pas non plus. T’as toujours eu un certain talent pour le mensonge et la manipulation, et j’vois que ça n’a pas changé. Mais surtout… Ne viens pas me dire que tu m’aimais ou que tu m’aimes encore et que c’est pour ça que tu es revenue, parce que ça non plus j’y crois pas. » Même si elle me l’avait en dit à genoux et en pleurant, je n’y aurais pas cru. « Je sais pas du tout ce que t’attends de moi, Elsa. Tout ce que je peux te dire, c’est que tu perds ton temps. Y’a effectivement eu un moment dans ma vie où je t’ai aimé mais c’est terminé. C’est du passé et il me semble que pour toi aussi. Sinon, pourquoi se marier ? C’est pas la peine de faire semblant, ça sert à rien. » Jared a toujours été épaté par mon sens de l’observation. Les détails ne m’échappent jamais. Cette énorme pierre qui brille de mille feux sur sa main droite, je l’ai remarquée. Ma jalousie est cependant enfouie sous une tonne d’amertume. C’est plus facile, plus simple. « Maintenant, si tout est dit, j’aimerais bien retourner travailler. » Discuter avec Elsa sur le bon vieux temps, c’est bien sympathique mais il y en a une qui risquerait de moins apprécié… Et contrairement à Elsa, je ne roule pas exactement sur l’or. Le temps, c’est de l’argent comme on dit.  

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Elsa Osbourne

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MessageSujet: Re: Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.]   Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet. [Nolan N.] EmptySam 14 Nov - 17:13


To go over everything. They say that time's supposed to heal ya but I ain't done much healing.


Idiote, idiote, idiote ! Pourquoi est-ce que j'avais dis ça ? Tout à coup, j'avais très clairement envie de me mettre des baffes à moi-même. D'une part parce que je n'étais absolument pas à l'aise avec l'expression de mes sentiments, d'autre part parce que ce n'était ni le moment ni le lieu pour balancer ce genre de choses. Qu'est ce que j'aurais pu y gagner ? Absolument rien. Je venais de tendre le bâton pour me faire battre, voilà tout. Du coup... Oui, je me sentais franchement mal et mis à part prendre mes jambes à mon cou, je ne voyais pas ce que j'aurais pu faire là tout de suite. L'information sembla prendre quelques secondes à monter jusqu'au cerveau de Nolan mais lorsque ce fut fait, mon malaise s'accentua encore. Oh, wow... Je venais de me tirer une balle dans le pied et j'allais en payer les conséquences, c'était certain. Je ne savais plus où me mettre, et la manière qu'avait Nolan de me regarder ne m'aidait pas, bien au contraire. Il fini par lâcher un petit rire nerveux et je soupirai, fixant mon regard sur le sol. Ce n'était pas mon genre de fixer mes pieds mais là... Vraiment, j'avais fait une énorme erreur. Du coin de l'oeil, je vis Nolan se détourner quelques instants mais ne bougeais pas d'un cil pour autant. J'étais comme pétrifiée, à la fois honteuse et inquiète. Je me sentais à découvert. D'habitude, j'avais toujours une stratégie, je savais où j'allais. Pas là. Pas après avoir dit ça. Oui, j'étais totalement à découvert et pour le coup, je savais que Nolan n'allait pas hésiter à m'achever. En même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir : A sa place, je me mettrais une bonne branlée aussi. « D’accord alors ton plan, c’était de débarquer à l’improviste, me faire croire que mon absence t’a profondément attristé pour ensuite me dire que tu m’aimes ? » Je fronçai les sourcils et bafouillai un petit « non », ne sachant pas comment me défendre. Non, ce n'était pas ça. Ca n'avait rien à voir avec ça, même. Comment le lui faire comprendre ? Comment lui expliquer ? Je ne voyais aucune solution et très vite, je fus forcée d'admettre qu'il n'y en avait pas : Je m'étais sabotée toute seule, il n'y avait aucune échappatoire.

Je serrai les dents en l'entendant se mettre à applaudir, un air sans doute triomphal sur le visage. La vérité, c'est que j'avais très clairement envie de pleurer. Oh, je sais. Elsa la salope n'a aucune raison de pleurer vu que, hé, tu sais quoi ? Eh bien c'est justement une salope ! C'est elle la fautive, bien fait pour sa gueule ! Ok. Je l'assumais en grande partie, mais là, c'était juste trop difficile. Même quand tout allait bien être nous, je ne m'étais jamais risquée à lui dire que je l'aimais. Ce n'était pas mon genre, je n'étais pas douée avec ça. Les sentiments... Je ne sais pas. Ca ne faisait pas partie des choses que l'on peut apprendre et malheureusement, je n'étais pas née avec. Du coup... Oui, ça faisait mal. Ca faisait mal de se jeter à l'eau et de se prendre une énorme veste en retour même si je comprenais sa réaction. A sa place, j'aurais sans doute réagis de la même manière. Je l'avais envoyé en prison, sans donner de nouvelles pendant cinq ans, et je revenais un beau jour en déclarant que je l'aimais ? Même moi, je trouvais ça totalement ridicule. Bien sûr, il pensait qu'il ne s'agissait que d'une mise en scène, que d'une manière de le ramener à moi alors qu'en réalité, c'était sans doute la chose la plus sincère que je lui ai dite jusque là. Mais en même temps... Comment me croire ? Je ne pouvais pas lui reprocher sa réaction, même si elle me broyait littéralement le cœur. Le reste de ses mots, je les écoute sans broncher, relevant finalement les yeux pour poser mon regard sur un point opposé à lui de la pièce. J'étais prête à ce qu'il me démolisse, j'y étais préparée. Mais pas par rapport à ça. Pas comme ça. Je n'étais pas préparée à ça et malgré toute la force de caractère dont je pouvais faire preuve parfois, je n'arrivais pas à me blinder contre ses mots là tout de suite. Alors j'encaissais, silencieuse. Qu'est ce que j'aurais pu dire, de toute façon ? C'était bien fait pour moi, il avait raison. Et non, très clairement, je n'avais pas passé cinq ans à me morfondre sans lui. Ce n'était pas non plus ce que j'avais voulu dire, mais passons. Il n'y avait visiblement aucun moyen que nous nous comprenions aujourd'hui. Alors j'attendais simplement, résignée, le moment où ça s'arrêterait.

« Je sais pas du tout ce que t’attends de moi, Elsa. Tout ce que je peux te dire, c’est que tu perds ton temps. Y’a effectivement eu un moment dans ma vie où je t’ai aimé mais c’est terminé. C’est du passé et il me semble que pour toi aussi. Sinon, pourquoi se marier ? C’est pas la peine de faire semblant, ça sert à rien. » Malgré moi, j'eus un léger moment de recul. Déjà parce qu'il venait de dire qu'il m'avait aimé et encore une fois, ce n'était tellement pas dans nos habitudes que j'en restai sans voix quelques instants. Je veux dire... Je n'avais jamais vraiment douté de ses sentiments, mais je connaissais Nolan et je savais qu'il aurait sans doute préféré passer dix fois sous un train plutôt que de me les dévoiler aussi clairement. Certes, il avait bien précisé qu'à présent c'était terminé, mais malgré tout... Ca me fit quelque chose. Le problème, c'est que je ne savais pas vraiment si ça faisait mal ou non. Et finalement, je n'eus pas le temps d'y réfléchir puisque ce fut la fin de sa phrase qui me fit tiquer et instinctivement, je reculai d'un pas. Ma bague. C'était un détail qui visiblement ne lui avait pas échappé. Est-ce que c'était fait exprès de ma part ? Sincèrement, non. Je n'avais pas mis ma bague de fiançailles ce matin en me disant qu'il la remarquerait et que ça lui ferait quelque chose. J'aimais cette bague, voilà tout. Elle était magnifique, je l'aimais uniquement pour sa beauté et pour rien d'autre. Elle ne représentait rien de particulier à mes yeux. Si j'accordais encore une réelle importance, je porterais sans doute encore mon alliance, non ? Pourtant, elle, je l'avais retiré dès mon départ de New York. Pour le coup il ne s'agissait que d'un simple anneau en or qui n'avait vraiment aucune importance à mes yeux, le genre de bijou que l'on porte uniquement parce qu'on y est obligé et non parce qu'on les aime. Mais dans tous les cas, Nolan savait que j'étais mariée et visiblement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Je dois bien avouer que ça aussi, ça faisait mal. Je n'espérais pas qu'il pète un plomb en l'apprenant ou qu'il me fasse une crise de jalousie mais malgré tout... Je ne sais pas. Je pensais qu'il aurait une réaction un peu plus catégorique que ça. De nouveau, je baissai les yeux et pris une profonde inspiration. J'y avais cru. J'avais cru que quelque part, il y avait encore quelque chose entre nous. Mais visiblement je m'étais trompée.

« Très bien. » lâchai-je simplement d'une voix froide lorsque Nolan m'annonça que si nous en avions terminé, il souhaitait retourner travailler. La vérité, c'est que je m'en fichais. Il aurait pu aller directement en enfer qu'à cet instant, je n'aurais pas bougé. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? J'étais blessée, voilà tout. Je venais de me rendre compte qu'il se fichait totalement de moi, de ce que j'avais pu faire, dire ou de ce que je ressentais. Il s'en foutait. C'était ça la vérité et j'aurais été particulièrement conne de croire qu'il fallait voir autre chose derrière son attitude. Il s'en foutait. Voilà. Fin de l'histoire. Sa remarque sur ma bague avait fini de m'en convaincre. Je n'avais plus rien à faire ici et très rapidement, je pris une nouvelle inspiration avant de me diriger vers la porte que je déverrouillai avec difficulté. J'essayais de paraître aussi indifférente que possible et pourtant, à l'intérieur, je me sentais comme à vif. Lorsque finalement, je parvins à me défaire de ce verrou de merde, je ne demandai pas mon reste et partis le plus rapidement possible, mes talons claquant sur le sol alors que je m'efforçai de retenir mes larmes. Il ne manquait plus que ça pour que je me déteste totalement : Des larmes. J'avais horreur des gens trop émotifs. Quoi que. En vérité, chez les autres, j'acceptais assez bien les émotions. C'était chez moi que ça ne passait pas. Je détestais, moi, me montrer trop émotive. Arrivée dehors, l'air frais me fit du bien et c'est sans attendre une seconde de plus que je me dirigeai vers ma voiture, dégainant au passage une cigarette que j'allumai dans la foulée. Voilà. Respire, Elsa. Et ne pleure surtout pas. Dans la vie on ne récolte que ce que l'on sème, et il était temps que tu comprennes pleinement ce que ce proverbe signifie.

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