Chicago (Illinois), automne 1997. Les origines. Nous sommes tous en recherche perpétuelle de connaissance. Les mêmes questions se bousculent dans nos têtes : Qui suis-je réellement ? Qui sont mes parents ? D’où je viens ? Suis-je normal ? Sont-ils réellement mes parents, ou sont-ils de très bons acteurs ? Mais pour Juliet c'était une toute autre question qui revenait sans cesse dans sa tête depuis son plus jeune âge. Voir les autres familles respirant le bonheur à ne jamais comprendre ce qu'ils avaient de plus qu'elle. Puis vient l'école, cet endroit ou des âmes innocentes se rencontrent. Cette innocence dont on fait preuve sans se soucier du monde extérieur que certain regrette plus tard, posant les questions les plus indiscrète sans savoir que cela peut porter préjudice, voulant juste en apprendre plus sur les personnes qui nous entourent. Et sans faire attention, on peut blesser les autres, ne sachant plus où se mettre par la suite. C'est ce qu'elle vécue année après année à chaque fois qu'elle se faisait de nouveau camarade de jeu. Cette fameuse question qui la hantait, au point d'imaginer cet homme dans sa tête qui dans l'idéal aurait toujours été la pour elle et sa mère, qui aurait été une personne normal certes avec quelques vices mais l'homme, le modèle à ses yeux. Et pourtant la réalité est loin d'être aussi évidente. Cette question qu'elle redoutait, dont elle avait du mal à poser à sa mère redoutant à chaque seconde sa réponse. Elle se souvenait de ce jour, cet après midi d'automne qu'elle avait passer en compagnie de sa meilleure amie, Lindsey, et du père de cette dernière. Une complicité qu'elle admirait, qu'elle enviait même. Elles avaient passaient la journée chez son amie, à regarder la pluie tombait goutte par goutte au travers des carreaux de la cuisine, pendant que le père de Lindsey mettait la main à la pâte, cet homme a cette allure si fière et si imposante avec lequel il ne fallait certainement pas rigoler et pourtant c'était un gros nounours. Comme toujours, les deux petites filles avaient accouru quant il eut prononcer le mot « gâteau ». Juliet avait toujours été impressionner par le fait qu'on puisse faire de simple ingrédient : une merveille culinaire. C'est donc un grand sourire aux lèvres qu'elle avait proposer son aide pour casser les œufs dans le saladier et prit l'un des fouets afin de les battre. A ce moment, elle s'était sentie heureuse de voir que cet homme avait prit place derrière elle, lui montrant comment faire ce geste sans en tapisser l'ensemble de la cuisine. Ils échangèrent un sourire et quelques rires, avant d'enfourner ensemble : un parfait Cheesecake au four. 45 minutes à attendre que celui ci prenne forme et encore 2 heures au réfrigérateur, oui la pâtisserie est vraiment un supplice … Mais cette attente fut totalement récompenser, quant elle eut une part de ce gâteau dans son assiette, tel le « Saint Graal », elle remerciait presque Dieu pour ce cadeau qu'il allait se retrouver dans quelques instant dans son estomac. Un délicieux coulis de fraise par dessus, que demander de mieux ? Il est était comme l'anneau de Frodon, il était son précieux à elle. L'après midi était passer si vite que Juliet n'avait pas vu le temps passer. Ainsi elle fut surprise de voir sa mère débarquer, une parapluie à la main dans la demeure des Jackson. En parlant de ce nom de famille, ça l'avait toujours fait sourire de se dire que peut être ils étaient de la même famille que Michael Jackson sans même le savoir. « Mamaaaaaaaaaaaaan ! » Dit-elle en se jetant dans les bras de sa mère. Elle se sentit soulever du sol, afin de se blottir dans les bras de sa mère déposant un bref braiser sur les lèvres de cette dernière puis sur sa joue. Oui, la jeune fille débordait d'affection pour sa mère et ne s'en cachait jamais. Certains ont peut être honte, mais ce n'est pas le cas de Juliet. « C'est déjà l'heure ? Dit je peux rester encore un peu ? Dit oui, dit oui, dit oui, dit oui, dit oui ... » Madame Eleanor Matthews, oui c'était son doux prénom déposa un baiser sur le nez de la fille. « Tu as oubliée mon poussin que papy et mamie venaient dîner à la maison ? Ils ne seront très triste si tu n'es pas la. » Elle n'avait pas tort ça c'est certain, mais comme toutes les petites filles, Juliet fit sa petite moue et malheureusement pour elle ça ne marchait que très rarement avec sa mère. « J'ai compris je vais chercher ma veste, mais tu pars pas sans moi Maman ! » La petite brune toucha le sol et couru à toute vitesse afin de regagner la chambre de Lindsey pour chercher sa veste. « Doucement Juliet ... » C'était trop tard la petite furie n'entendait déjà plus rien et venait déjà de réapparaître à côté de sa mère. « Et bien merci encore Thomas pour avoir garder Juliet. » Les deux adultes échangèrent un sourire sous le regard avisé de Juliet qui n'en perdait pas une miette. « C'est rien vraiment, puis Juliet n'est pas difficile. J'oubliais ... » Il quitta un instant la pièce avant de revenir avec une assiette recouverte d'aluminium, il posa un genou à terre et le tendit à la demoiselle. « Je sais que tu adores ça, mais ne mange pas tout tu vas être malade après. Et il y a aussi une part pour ta maman, alors ne soit pas trop gourmande d'accord ? » Elle acquiesça d'un signe de la tête en guise d'approbation. Ils échangèrent comme toujours une accolade en guise d’au-revoir. Manteau sur le dos et capuche sur la tête, la petite fille prit la main de sa mère afin de regagner leur voiture. Elles durent courir un peu vu les trombes d'eau qu'il pouvait y avoir dehors. Juliet se mit à l'arrière sans oublier de boucler sa ceinture déposant le bien sur ses genoux. Elle mit ses mains l'une contre l'autre les frottant afin de se réchauffer. « T'en fais pas mon poussin, le chauffage va bientôt se mettre en route mais tu sais c'est une vieille voiture alors il faut être patiente. » La voiture démarra, essuie-glace en marche, elles prirent la direction de leur chez soi. « Maman je peux te demander quelque chose ? » Dit-elle en regardant sa mère à l'avant. « Bien sur mon poussin tu peux tout me demander, tu le sais. » Juliet regarda le sol avant de remonter ses yeux vers la belle brune dont elle espérait sincèrement ressembler un jour, c'était son modèle. « Il est ou mon papa à moi ? » Et voilà, la question qui lui tournait dans la tête depuis déjà des années avait été poser telle une bombe dans la voiture. Eleanor se doutait que ce moment allait arriver un jour ou l'autre, cependant elle aurait aimée que cela n'arrive pas si tôt. Elle s'arrêta donc sur le côté droit de la route, laissant le moteur tourné afin que le chauffage puisse faire effet, et se retourna vers sa fille. « Je sais que tu dois te poser beaucoup de question sur ton père, qui il est, d’où il vient, comment il s'appelle ? Mais c'est compliqué mon poussin tu sais … » Juliet ne quitta pas sa mère des yeux, avide de savoir réellement et d'avoir les réponses aux questions qu'elle se pose depuis toujours. « Mais tu mérites de le savoir, je pensais juste que tu serais plus grande mais il n'y aura jamais de bons moments pour ça … C'était pas prévu que je tombe enceinte de toi, mais quand j'ai su que je l'étais c'était vraiment la plus belle chose au monde qui m'arrivait, j'en ai pleurée toute les larmes de mon cœur … Mais qui est ton père réellement, je dois t'avouer Juliet que moi même je l'ignore … Ce soir la, ou nous avons fait l'amour, si on peut appeler sa comme ça, je ne le voulais pas car je n'étais pas amoureuse de lui et encore moins lui … » Elle voyait les yeux de sa mère se remplir de larmes, tant ce qu'elle demandait, demander un effort sur-humain pour Eleanor. Elle qui croyait que sa mère était une super-maman, elle comprit qu'à ce moment tout le monde avait ses faiblesses. « Comme quand toi tu me forces à manger les petits-pois alors que j'aime pas ? » Sa mère sourit à la remarque de sa fille avant de reprendre. « Oui c'est ça mon poussin … Et bien ton papa à forcer maman à faire l'amour ce soir la … Et après, je ne l'ai plus jamais revu. C'était un méchant garçon qui a fait beaucoup de mal à maman et qui pourtant m'a offert le plus beau des cadeaux : toi. » Juliet détacha sa ceinture s'avançant vers sa mère, essuyant ses larmes et déposant un baiser sur sa joue. « Et si tu veux mon poussin, un jour le retrouver savoir qui il est vraiment, je t'aiderai d'accord ? » La petite fille regarda sa mère encore une fois avant de rajouter : « Si c'est pour te voir pleurer à chaque fois Maman, je veux pas de ce Papa dans ma vie. Puis quand on aime pas les petits-pois, il faut pas forcer c'est pas gentil ! Puis si Maman dit que c'est un méchant garçon, moi j'aurais peur. » La mère plongeant son regard dans celui de sa fille, un regard encore mouiller. « Écoute moi ma chérie, personne ne te touchera ni te fera de mal tant que je serais la. Je te le promet. » Elle posa son front contre celui de sa fille avant d'y déposer un baiser. L'instant suivant, Juliet comprit qu'elle devait retourner à sa place. Elle se rattacha pensant que le trajet allait rester silencieux jusqu'à la maison. Sa mère mit donc l'autoradio en route, passant au même moment l'un des plus grand tube de Michael Jackson : Thriller. Juliet commença a fredonner l'air dans sa tête, avant d'entendre sa mère faire de même. La petite brune à l'arrière chanta à tue tête sans oublier de faire à l'aide de ses bras la chorégraphie. Elles furent par la suite prise d'un fou-rire qui dura encore et encore … Cette conversation prendra plus d'ampleur dans la vie de Juliet quand elle fut en âge de comprendre réellement ce que sa mère avait vécue. Une horreur, un malheur. Elle était donc l'enfant, cet enfant née suite à un viol …
Chicago (Illinois), printemps 2011. « Je t'aime. » Trois mots qui vont tellement bien ensemble, qui s'unissent à la perfection et qui sont de nos jours tellement courant. Pourtant, de nos jours l'amour rime aussi avec l'infidélité qui n'est plus un sujet tabou et malheureusement Juliet en a été victime elle aussi. Elle qui a voulu croire en l'amour, se donner corps et âme à une seule personne, celui qui fait battre son cœur et qui met du soleil dans sa vie. Faire confiance à quelqu'un c'est s'ouvrir entièrement à lui. Et c'est ce que Juliet a fait en croisant le chemin de Carter Tancredi. Ce jeune homme d'un an son aîné dont elle a fait la connaissance au lycée et sans savoir comment ni pourquoi, elle était déjà sous son charme. Il avait ce petit quelque chose qui la faisait craquer. Il était cet homme qui faisait craquer toutes les filles du lycée et pourtant il l'avait remarquer elle. Pourquoi elle ? A vrai dire, elle ne l'avait pas la moindre idée et cela ne lui serait jamais venue à la tête de le savoir. Il la rendait heureuse comme jamais elle n'aurait imaginé, il était un brin trop parfait peut être mais qu'importe, elle ne vivait que pour lui. Il se passa trois ans entre leur premier baiser, c'est à dire le début de leur relation jusqu'à ce jour où ils s’usinèrent à l’église devant leurs proches. Et sans surprise elle lui dit « oui » comme si elle était la femme la plus heureuse à qui plus rien ne pouvait arriver. Et pourtant le paradis sur terre n'existe pas. Rien n'est éternel et rien n'est parfait. Juliet n'aurait pas du se fier aux apparences … Trop brave et bien trop naïve, c'est tout Juliet après tout … C'est ainsi qu'à son retour de sa lune de miel, trois mois après s'être fait passer la bague au doigt, elle avait rendue visite à Jay : son meilleur ami. Cet homme dont elle avait fait la connaissance alors qu'ils étaient encore au collège et depuis ils ne s'étaient plus quitter, comme deux aimants indissociable. « Chouuuuuuuuuuuuuuuuuuuu. » Dit-elle en sautant au cou de son meilleur ami après que celui-ci ait ouvert la porte à sa moitié, l'enlaçant puis déposant un baiser sur sa joue. C'était sans prévenir que la jeune femme s'était rendu chez lui. En effet aujourd'hui était un jour spécial : c'était l'anniversaire de Jay, de quoi rendre la jeune femme dingue. Juliet adorait les anniversaires, c'était une occasion de plus d'offrir aux personnes qu'on aime des présents mais aussi de prouver à quel point on tient à eux. « JOYEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUX ANNIVERSAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRE ... » Dit-elle en chantant la célèbre chanson à tu-tête de plus en plus fort. Avant que Jay ne la fasse taire en mettant sa main sur sa bouche. « Je t'ai déjà dit que j'aimais pas quand tu m’appelais comme ça, mais plus je te le dis plus tu le feras c'est ça ? T'es une chieuse Juliet mais merci. » Ils échangèrent un regard avant que Juliet lui prenne par la main et le dire jusqu'au salon, du moins dans la pièce à vivre et ne lui demande de s'installer tranquillement ou plutôt de force sur l'un des fauteuil disponible. « Tu as tout compris chouuuuuuuuuuuu ! Mais dis pas merci tant que tu auras pas vu mon cadeau ! » Elle le vit lever les yeux au ciel, il savait très bien que quoi qu'elle dise, il n'aurait pas son mot à dire. « Tu triches pas d'accord ? » Juliet posa ses mains d'une douceur et d'une chaleur étonnante sur les yeux du jeune homme. La demoiselle ouvrit son sac à main, à la recherche du bien qu'elle souhaitait lui offrir, mais après plusieurs secondes à chercher en vain, elle en devenait folle. Elle vida complément le contenu de ce dernier sur le sol, toujours sans la moindre trace du bien convoité, de quoi s'arracher les cheveux. « Et merde ! Fait chier, fait chier, fait chier ! » Dit-elle en balançant tout ce qui pouvait y avoir dans son sac à travers la pièce. « J'ai fermé les yeux deux minutes et c'est la troisième guerre mondiale chez moi ? » Juliet continua à pousser plusieurs jurons avant de se relever et de prendre la main de Jay pour l'inciter à se lever. « Je suis conne, j'ai du oublier ton cadeau à la maison. Je vais aller le chercher et je reviens d'accord ? Tu bouges pas ! » La brunette était déjà prête à repartir, mais Jay venait de la stopper net dans son élan. « Alors déjà t'es loin d'être conne, tu es la femme la plus intelligente que je connaisse, alors ne dit plus jamais ça d'accord ? Et puis c'est pas grave Juliet, tu sais que de toute façon j'aime pas les cadeaux … Bon d'accord vu ta tête tu y tiens et je t'interdis de pleurer sur commande, je déteste quand tu fais ça. Allez vient on va chez toi le chercher, ça te va ? » Il venait réellement de dire qu'il voulait se rendre chez elle et donc par la même occasion Carter ? Une mouche avait dû le piquer pour qu'il soit enthousiaste avec cette idée ... Juliet savait très bien qu'entre les deux hommes le courant ne passait pas et qu'il ne passerait jamais ... Mais Jay voulait certainement faire des efforts pour sa meilleure amie et Juliet ne pouvait qu'apprécier ce geste de sa part. La brune lui fit un sublime sourire, prenant son sac au passage et regardant Jay comme s'il devait aller plus vite. Comme toujours durant le trajet en voiture, Juliet avait prit l'habitude d'allumer la radio ce qui avait le don de faire sourire l'homme de la voir chanter comme une dingue en prenant un stylo dans sa main comme un micro et dont il devait également en devenir la co-star. Elle était dingue certes, elle avait un humour hors du commun qui mettait de la bonne humeur dans leur vie. Ce qui était bien avec Jay c'est que tout passait tellement vite, cela était peut être du au fait qu'il était un conducteur hors normes qui roulait à une vitesse impressionnante. Certains aurait peur c'est sur, mais elle avait une confiance inébranlable en lui, elle lui confirait sa vie quoi qu'il arrive. C'est ainsi qu'au bout d'une dizaine de minutes, ils étaient arriver à bon port devant cette sublime bâtisse aux colonnes grecques qui faisait rêver. Carter s'était absenter, ainsi c'est tout naturellement qu'elle sortit donc de son sac, un trousseau de clé et ouvrit la porte se tenant devant elle. Jay la suivait de près, ne voulant pas la lasser seule dans cette gigantesque demeure. « Euh, Juliet on est tout sauf seul là ... » Il avait raison, on entendait vaguement du premier étage, du bruit. Un bruit profond et sourd. « Tu crois que c'est un cambrioleur ? Enfin non ça c'est nous ! Bonnie Et Clyde, mais promis on aura pas une fin aussi tragique. Toute façon, il faut qu'on monte ton cadeau est rester dans nôtre chambre. » La jeune brune suivit de son acolyte de toujours, monta en silence les marches une par une, se dirigeant vers la chambre qu'elle partagaient actuellement avec son mari se trouvant être également la source du bruit, ce bruit sourd que l'on pouvait entendre du rez-de-chaussé. Mais en tentant l’oreille, cela devenait de plus en plus clair : on pouvait distinctement entendre deux voix différentes, ou plus exactement deux personnes en train du jouir qu'ils étaient en train de se procurer mutuellement. Les deux amis échangèrent un regard des plus troublés, naturellement Jay avait déposer sa main sur Juliet afin de l'empêcher de faire un pas de plus, bien conscient que ce qu'il y avait derrière cette porte n'allait certainement pas lui plaire. Mais cela avait été plus fort qu'elle, elle avait avec délicatesse pousser la porte se tenant devant ses yeux afin de dévoiler enfin les deux protagonistes de ce vacarme. Et quelle ne fut pas sa surprise en voyant son chère et tendre mari Carter, en compagnie de sa meilleure Lindsey d'autant plus en pleine action, en train de s'envoyer en l'air (en restant poli). Sous l’emprise de la colère, la jeune femme entra sauvagement dans la pièce afin qu'elle puisse régler ses comptes avec les deux amants se trouvant être totalement nus comme deux vers. Telle une furie, elle attrapa par les cheveux de sa meilleure amie, la tirant afin qu'elle tombe à terre pour par la suite le traîner à même le sol, l'obligeant par la suite à se relever. Une fois debout, Juliet n'y alla pas par quatre chemin, elle prit la tête de son ancienne amie et collant contre le mur comme si elle voulait y passer à travers, une action qu'elle répéta un bon nombre de fois. Qu'importe si elle était en train de crier, de hurler ou même de commencer à saigner. Malheureusement pour elle, elle était victime de sa colère, de cette haine qu'elle avait envers deux des personnes qui comptait le plus à ses yeux. « Juliet arrête je peux tout t'expliquer. » Carter qui était en train de la supplier ? Ca en était presque pathétique ... De toute façon, elle n'avait que faire de ses excuses, à vrai dire elle ne voulait pas les entendre, elle était furieuse au point que personne n'arriverait à l'arrêter … Et pourtant Jay venait de déposer ses mains sur ses épaules afin qu'elle fasse quelques pas en arrière et qu'elle arrête le carnage qu'elle était en train de faire. « Calme toi Juliet, je suis la. On va rentrer. » Les nerfs qui lâchent, les yeux qui commencent à devenir rouge, qui gonflent et cette sensation à l'intérieur de soi même qui ne veut plus s'éteindre … « De quoi tu te mêles Jay c'est pas tes affaires, ça se passe entre ma femme et moi. » Sans perdre de temps, il venait de lui coller son poing en pleine figure. « Bordel depuis le temps que je rêvais de faire ça. Un conseil, si j'étais toi j'éviterai d'approcher Juliet si tu tiens un peu à ta vie. Suit mon conseil, sinon je te jure que je viendrai te tuer de mes propres mains. » L'instant suivant, Jay était en train d'essuyer ces larmes tant bien que mal, il lui avait pris la main pour quitter la chambre, mais la brunette n'avait pas dit son dernier mot en faisant aussitôt demi tour. « Reprend ta merde à vingt milles dollars ! » Dit-elle en enlevant la bague qu'elle avait autour du doigt en lui crachant à la figure par la même occasion. Elle passa près de son son futur ex-mari, se baissant et pris un paquet se trouvant dans la table de chevet. « Pathétique. Et toi la pute, oublie moi aussi. Et croit moi tu as eut de la chance que Jay soit la sinon tu ne serais déjà plus ... » Et avant même qu'elle n'ait eut le temps de finir sa phrase, Jay l'avait prit sur son dos pour quitter au plus vite cette putain de maison. Bien évidement, la jeune femme était en train de crier à l'intéresser qu'il la repose à terre mais il n'en avait que faire. Ce n'est qu'une fois dehors et après avoir ouvert sa voiture qu'il la déposa sur le siège passager, afin de quitter les lieux au plus vite. « Arrête de pleurer Juliet, tu sais que j'aime pas te voir comme ça … Pleure pas s'il te plait … » Et pourtant c'était plus fort qu'elle, les larmes coulaient toutes seules le long de ses joues. Elle renifla un instant, essuyant ses larmes et levant les yeux vers Jay. « Merci. » Elle prit la main du jeune homme qui était poser sur le levier de vitesse, entrelaçant leur doigt avant de laisser tomber sa tête sur son épaule. « Merci d'être toujours la pour moi. » Elle pleurait désormais en silence, se faire trahir par l'homme qu'on aime et la fille qu'on dit être comme une sœur, il n'y a rien de plus dur … « Tu n'as pas besoin de me remercier, c'est normal et je serais toujours la pour toi, n'en doute jamais. » Elle laissa échapper un sourire à ses paroles, déposant le paquet sur ces genoux, après tout c'était la raison pour laquelle, ils s'étaient rendus chez elle ... Il déposa un baiser sur son front. « Je t'aime Jay. » Elle serra plus fort sa main, il était tout ce qu'elle avait de plus cher au monde, un véritable ami. « Et tu sais que moi aussi, Juliet. » C'est malheureusement dans les moments comme celui-ci qu'on se rend compte qui sont nos véritables amis ... Et parmi ses amis, Jay est certainement celui qui a toujours été présent pour elle, d'autant plus durant son divorce qui n'a pas été de tout repos. Alors certes tomber amoureuse est d'une facilité mais encore faut-il que ça soit de la bonne personne ... Alors qu'au final, il suffit de lever les yeux pour se rendre compte que la bonne personne est juste devant nos yeux depuis toujours.
Leesville (Louisiane), hiver 2013. Les années passent et ne se ressemblent pas. Les souvenirs quant à eux sont toujours la au plus profond de nous, bien que nous tentons du mieux que nous pouvons de les enfouir pour ne plus jamais y penser une seule seconde. Juliet a eut du mal à se relever de sa déception amoureuse. Une déception qui lui aura briser le cœur mais également qui aura bannit de son vocabulaire le mot « amour ». La demoiselle ne croit plus au mariage, crachant même sur les gens qui lui balance leur bonheur à la figure. Alors quand elle a reçu le faire part de son ex-mari et de son ancienne meilleure amie pour lui annoncer leur mariage, la jolie brune est devenue folle en mettant tout l'appartement sans dessus-dessous. D'ailleurs, elle a quittée cet appartement la seconde suivante du moins ce qu'il en restait. Un excès de colère. Mais Juliet assister à la cérémonie ? C'est une blague !! Elle brûla sur le champ ce brouillon à l'aide de la fraise chaude de sa cigarette, qu'elle mit en bouche la seconde suivante, fumant latte sur latte. Au final, la seule personne en qui elle avait confiance c'était Jay, ce garçon qui était son ami depuis le collège dont elle était inséparable à qui elle se confiait dès qu'elle n'allait pas bien, bien cela ne soit pas réciproque. Au fils des années, leur relation est devenue de plus en plus forte. Il était son inséparable, sa moitié. Ainsi quand il lui apprend qu'il quitte la ville, c'est sans surprise qu'elle le suit. Après tout Juliet suivrait Jay jusqu'au bout du monde, même pour aller sur la lune elle le suivrait. A deux ils ont certainement parcouru l'ensemble du pays, au volant d'une voiture, ce sublime muscle car dont Jay est fier d'aborder depuis de nombreuses années, ce bolide qui a sûrement vu plus de femmes que n'importe quel motel du coin. Une pointe de jalouse, effectivement, qui avait vu le jour depuis peu mais qui au final avait toujours été présente au fond d'elle … Ils s'étaient passer énormément de choses entre eux depuis bientôt deux ans. Bien qu'une ambiguïté a toujours présente entre eux, durant les dernières années cela n'a fait que s'accentuer. Après près de deux longues années à parcourir le pays, les deux amis avaient décider de se poser en cette ville qu'est Leesville. Pourquoi ? A vrai dire Juliet, elle-même l'ignorait ... Certainement le charme de la ville, ce paysage qui la fait tant rêver ... Certes le fait d'être loin de sa mère n'est pas une chose facile à vivre selon elle, mais les deux femmes s'appellent plus que régulièrement et cette merveilleuse personne qui l'a mise au monde ne ratant pas une occasion pour faire des visites surprises à sa fille dans cette douce ville. Mais s'installer dans une nouvelle ville c'est aussi l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes sans pour autant s'ouvrir entièrement à eux. Après tout, le point positif dans cette ville c'est que personne n'est au courant de la vie passé de Juliet ou encore du passé sombre de Jay ... Ainsi trouver un boulot dans cette douce ville a été bien plus simple qu'elle aurait pu le croire. Certes c'est loin d'être le boulot de ses rêves, mais il suffisant pour boucler les fins de mois. Et tout ça grâce à la magnifique Gilly Greengrass qui lui avait gentiment proposer son aide juste après que Juliet se soit fait virée du bar dans lequel elle bossait. Comment aurait-elle pu savoir que la fille dont elle venait de refaire le portait était la fille du patron ? Combien avait-il de chance ? ... Si cette bimbo blonde ne s'était pas amusé à chercher Juliet, les choses auraient été différente certainement ... Mais heureusement grâce à cette altercation, Juliet avait fait la connaissance de Gilly qui avait vu en elle quelque chose que Juliet ne pouvait expliquer ... Et grâce à cette douce brune, la demoiselle avait intégrer l'équipe du Golden Palace en qualité de femme de ménage. Une nouvelle page de son histoire s'écrivait désormais pour elle.
Leesville (Louisiane), aujourd'hui. Voilà désormais plus de deux ans que la jolie brune en compagnie de son meilleur ami, ont élus domicile dans cette douce ville, dans l'un des appartement appartenant au quartier pétillant qu'est Allendale. Pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que le Macdonald n'est qu'à quelques pas de son appartement ... Oui selon Juliet le McDo c'est la vie donc elle ne pouvait vivre sans un à proximité. De même que ce cher Jay qui tuerait pour des nuggets ... En parlant de ce charmant jeune homme, les sentiments de Juliet à son égard n'ont fait qu'évoluer depuis ... Plus elle passait du temps avec lui, plus il devenait son oxygène, sa raison de vivre, la poussant même à en devenir jalouse. Une jalousie bien plus que maladive, la rongeant de jour en jour ... Et c'est ce que ressent Juliet à l'égard des nombreuses femmes que Jay possède dans son lit ou dans des endroits beaucoup plus étrange ... Elle sait très bien que quand il ne rentre pas le soir c'est qu'il est occupé ailleurs. Après tout pourquoi réagit-elle de cette façon dès qu'elle le voit avec une autre femme ? Au final, ils ne sont que deux meilleurs amis totalement incapable de définir et d'avoir le courage d'avouer ce qu'ils ressent l'un pour l'autre ... Ils sont juste plus proche qu'avant et d'autant plus complice. Ainsi Juliet avait quitter la ville quelques jours afin d'aller rendre visite à Chicago chez sa mère. C'est d'ailleurs de cette façon qu'elle apprit que sa tendre et chère cousine, Daisy dont elle n'avait plus de nouvelles depuis quelques temps avait disparu de la surface de la terre ... Juliet enquêterait en rentrant à bon bord, oui cette histoire l'inquiéter particulièrement. C'est ainsi que la demoiselle rentra plus tôt dans ce petit appartement à Leesville qu'elle occupée avec Jay. Composé de quatre pièces, dont deux chambres, une salle de bain ainsi qu'une pièce à vivre assez spacieuse où une cuisine prenait l'ensemble de la pièce. La brunette ouvrit la porte, cherchant des yeux son meilleur ami sans pour autant le trouver. Son regard se posa au sol, où elle pouvait suivre le chemin qu'avait du emprunter hier soir Jay, vu qu'il avait innover la technique du Petit Poucet en remplaçant le pain par des vêtements. Elle leva les yeux au ciel, ramassant les fringues à ses pieds et les jetant dans un coin du sofa. Au moins il s'était bien éclater hier soir … Alors qu'elle s'était précipiter sur le réfrigérateur, sortant une bouteille de jus d'orange de celui ci, sans même prendre le temps de sortir un verre (qu'elle est vilaine) elle bu le fond de celle ci n'oubliant pas de la jeter à la poubelle quand elle sortira. Cependant, elle sentit une présence derrière elle, en se retournant elle venait de se retrouver nez à nez avec une femme totalement inconnue au bataillon. Juliet la regarda de haut en bas, la dévisager serait un terme plus adéquat à la situation. C'était donc avec ça que son meilleur ami avait passer la soirée d'hier soir, intéressant ... Il avait du boire, du moins c'était la seule explication rationnelle qu'elle avait trouvée. « Tu as perdue quelque chose ? La sortie c'est par la où tu es rentrer. » Dit-elle en passant devant cette inconnue, cherchant cette fois quelque chose à grignoter. « Il m'a dit qu'il sortait chercher quelque chose et qu'il allait revenir. » Sans même lui prêter un regard, Juliet venait de se mettre à rire de bon cœur. « Je suppose qu'il t'a dit aussi que tu étais l'une des créatures les plus divines qu'il n'avait jamais vu et qu'une telle beauté ne méritait pas de passer la nuit seule … » La blonde face était sans voix, consciente que la brune disait la vérité. « Il sort la même chanson à toutes les filles et il faut croire que tu es tombée dans le panneau. Donc maintenant, je te demanderai de bien vouloir prendre la porte derrière toi et de dégagez de chez moi assez rapidement. » La brune venait enfin de trouver son bonheur, une boite de céréales fourrés au chocolat au lait, ses préfères. Elle prit un bol dans le placard d'à côté en versant une bonne dose de céréales. « Si j'en étais qu'une parmi tant d'autre, tu crois vraiment que ça ferait 72 heures qu'on le fait non-stop ? » Dans la tête de Juliet, ça faisait simplement blabla blabla blabla. Elle la poussa légèrement lui faisant comprendre qu'elle n'était pas à sa place la, repartant à la recherche de cette boisson blanche et crémeuse qui était sûrement sa favorite : le lait. « Puis t'es qui toi d'abord ? Il m'a dit qu'il voulait pimenter nos nuits mais je pensais pas à une brune. » Elle laissa échapper un rire avant de prendre une cuillère et de croquer dans son petit déjeuner. « T'es une marrante toi. Tu n'auras pas le temps de savoir qui je suis, donc tu vas te barrer de chez moi sinon je le ferai de force. » La jeune brune s'installa sur l'une des chaises du bar et prit l'un des magazines présent dessus, sans même prêter attention à la femme en face d'elle. « Tu crois que tu me fais peur. Tu es si ingrate car tu te fais pas baiser par lui, t'es jalouse avoue le. Mais il faut croire que tu n'as pas ce qu'il faut pour l'exciter et le faire bander. Donc je pense que ça doit être à toi de prendre tes affaires et de te casser d'ici. Car croit moi jusqu'à la fin de semaine, je vais le baiser et prendre mon pied sans même une pause et croit moi aussi, pas une seconde il ne va penser à toi. » Ça en était trop, clairement trop pour Juliet qui venait de se lever calmement de sa chaise. Le bruit sourd de ses talons résonnait à travers la pièce. La sulfureuse brune s'avança près de cette chose qui venait plus au moins de l'insulter plus ou moins en prétendant qu'il n'y avait rien entre Jay et elle. Sans annoncer ce qu'elle allait faire, elle lui colla son poing en pleine figure, la faisant ainsi tomber à terre. Elle s'installa au dessus d'elle commençant à la frapper avec la droite puis la gauche. Bien entendu l'autre avait également de la répartit, elle n'allait pas se laisser faire et Juliet en était plutôt satisfaite. Une altercation qui ne dura moins d'une minute avant que la blonde ne veuille prendre la fuite : chose à ne pas faire ! L'attrapant par les cheveux, Juliet la tira une nouvelle fois avant de la faire tomber à terre puis de la ruer à nouveau de coup. Par la suite, elle trouva un torchon à terre qui était l'outil indispensable selon elle. Sans perdre de temps, elle fit un tour autour du cou de la blonde avec l'objet en question serrant des deux extrémités. Mais avant qu'elle n'eut le temps de continuer à prendre son pied, elle venait de se sentir voler dans les airs et écarter de la scène. « Non mais Juliet, ça va pas la tête ... » Dit-il en la regardant assez troublé en la posant au sol. « C'est elle qui a commencée en m'insultant ... » Après tout c'était la vérité et c'est bien connu que la vérité sort de la bouche des enfants. Le jeune homme déposa sa main sur la joue de sa meilleure amie, avant que l'instant ne soit interrompu par son ancienne conquête. Oui elle était encore vivante ... malheureusement. « Non mais vous êtes dingue ici. Elle a fallait me tuer et toi tu prends sa défense. Tu as une case en moins mec va te faire soigner et ta copine encore plus ! C'est la dernière fois que j'accepte un verre dans un bar … Totalement dingue ... » Jay se tournant vers elle. « Si t'es pas contente, tu peux te barrer c'est pas moi qui te retient, oh non croit moi. » La jeune inconnue, continua son discours encore de nombreuses minutes sans même que Jay ou Juliet n'y prête attention avant qu'elle ne quitte définitivement les lieux. Ils échangèrent brièvement un regard. « Tu m'as manqué ... » Dit-elle en se jetant dans ses bras. « Toi aussi tu sais. » Il déposa un baiser sur son front avant de quitter son étreinte et de lui demander de lui raconter dans les moindres détails son excursions à Chicago. Ils savaient l'un comme l'autre que ce n'était pas la dernière fois que cela allait se reproduire … Il n'y a jamais de fin à ce genre d'histoire, du moins jusqu'à ce que l'un ou l'autre ne prenne les devants. |