Charles - Parce que la vie c'est comme une boîte de chocolat...

φ Ayant toujours trouvé son prénom trop féminin, et ceux depuis sa plus petite enfance, Charlie exige presque tout le temps qu'on l'appelle Charles, si bien qu'il se présente souvent sous ce nom. Il utilise son véritable nom pour les papiers uniquement. φ A déménager aux Etats-Unis avec sa mère, alors âgé de 16 ans ; coupant par la suite tout contact avec son père et son petit frère. φ A commencé des études de médecine, souhaitant terminer pédiatre, mais a dû s’arrêter par manque de financement. Il a néanmoins gardé des traces de ses études, ce qui peut parfois être utile. φ Fut un temps où il était pompier volontaire, désormais on l’appelle souvent pour donner des cours de premiers secours, ce qu'il fait avec joie. φ Fut un temps où il était marié, avec celle qui était sa moitié, il l'aimait, mais elle est partie. Depuis tout ceci n'est que du pipeau pour lui, et il a mit sa vie sentimentale de côté depuis le divorce. φ Est un adepte à la caféine, ne marchant parfois qu’à ça. Surtout lorsqu’il dort peu, travaillant de nuit, dormant la plupart du temps jusqu’à 13h, parfois ne dormant pratiquement pas. Bref, un gros squatteur de cafetière. φ Un ami des bêtes, il se sent toujours mieux en compagnie d'un animal ; notamment les équidés, qui ont longtemps été pour lui plus qu'un sport lorsqu'il était jeune. φ Comble sa solitude avec un animal de compagnie qu’il prend très souvent pour son confident ; un merveilleux cochon d’Inde nommé Titus. φ Cuisine étant un mot n’appartenant pas au vocabulaire de Charles, on raconte qu’il aurait déjà fait sonner quatre fois le détecteur d’incendie, légende bien sûr quand on sait que c’est plutôt une vingtaine de fois. Pizza est un mot plus approprié du coup… φ C’est toujours bon d’avoir quelqu’un à qui parler, ce quelqu’un c’est lui-même… ou Titus. φ Quand l’envie lui prend, sa passion est d’écrire, mais pour lui-même, trouvant ses écrits trop médiocres pour être dévoilés au public. φ Est un grand lecteur, et lit de tout, vraiment de tout. Bien qu’il ait une préférence sur la science-fiction et le policier. φ Il a essayé une fois de se mettre au sport, et il a dû se rendre à l’évidence, non ce n’est pas fait pour lui, il comble donc ceci en regardant de façon régulière des matchs sportif à la télé. φ Il n’est pas rare de le voir en extérieur, toujours à se promener en fin d’après-midi, début de soirée, avant d’aller au travail. φ Ne supporte pas l’odeur de la cigarette, bien que pourtant il s’en grille une quand l’envie lui prend. φ S’ennuie dans son travail, comble cet ennuie en lisant les magazines disponibles à l’hôtel, dommage que les deux seuls types de magazines fournis soient ceux people, politiques ou touristiques sur la ville et sa région. φ S’ennuyant tellement à lire ces magazines, qu’il n’est pas rare de le retrouver encore à l’hôtel même longtemps après de son service avec la lecture en question. φ A toujours rêvé de voyager à travers le monde, malheureusement ceci n’est pour le moment qu’un rêve, qu’il apaise en regardant des photos de paysages. φ  N’est pas un adepte des écoutes musicales, mais il lui arrive de se détendre avec quelques musiques. φ Il a très souvent le sourire aux lèvres, et tente le plus que possible de le garder. φ Discute très facilement avec n’importe qui, parfois juste de la pluie et du beau temps, parfois plus. Ayant un très bon contact, il n'est pas rare non plus que des personnes presque inconnues se confient à lui. φ

Charles regardait Titus, il s’était endormi le pauvre petit. Prenant un cahier qui n’était pas encore griffonné, un stylo, parce qu’il préférait écrire à la main plutôt qu’avec un ordinateur, il entreprit de faire un récit autobiographique. Pour lui-même, comme d’habitude.

» Charlie Tobias Brenan, né un seize juillet dans un grand hôpital de la ville de Sydney, alors que le soleil se réveillait juste, son histoire commençait juste. Il est l’aîné d’une couple voulant sceller son union ; celui de Lyn et John Brenan. Le couple vivait avec son enfant dans la ville qui l’a vu naître, le seul et unique Sydney. Le premier évènement marquant fut la naissance de son petit frère, le petit Gareth Brenan deux ans après la naissance de l’aîné. Il allait être le dernier enfant du couple.
Dès son plus jeune âge, Charlie était un enfant très dynamique, qui bougeait partout, et qui avait besoin de vivre en extérieur. Il adorait l’aventure, et il était passionné par l’océan qu’il voyait tous les jours, son rêve était figé : il voulait devenir capitaine d’un bateau pour partir explorer le monde. Ces parents l’ont toujours encouragé dans cette voie, lui proposant souvent de dessiner les aventures qu’il imaginait, mais le petit Charlie les écrivaient ; et il gardera cette passion pour l’écriture pendant très longtemps.
Le petit garçon qu’il était avait également décidé d’autre chose qu’il garderait pendant longtemps ; en effet, il jugeait son prénom trop féminin – depuis qu’il avait une camarade de sa classe qui portait le même prénom que lui – et il demanda à tout le monde de l’appeler désormais Charles.

Charles vivait dans son petit monde, il était très imaginatif, il adorait créer des histoires, les raconter à qui voulait bien les entendre, surtout à ces grands-parents. Ces derniers vivaient sur une île, c’est d’ailleurs ce qui inspira quelques intrigues au capitaine Charles. En grandissant, il garda cette passion pour l’océan en pratiquant de nombreux sports d’eau telle la voile ou le surf ; mais il devait le reconnaître ; il était aussi doué qu’une autruche au vol, et c’était d’ailleurs la grande rivalité que Charles avait avec son frère Gareth. La deuxième rivalité était au niveau scolaire, Charles était très travailleur, et il réussissait plutôt bien, comparé à son frère qui était moins travailleur. L’un avait la tête, et l’autre avait le corps.
Un regret dans son enfant fut l’absence d’animal de compagnie – bien que parfois il arrivait à Charles de considérer son frère comme tel – mais vivant en plein centre-ville, il lui était impossible d’en avoir, enfin, c’était son père qui le disait. Il compensait se manque en pratiquant l’équitation, de l’endurance plus précisément ; et c’était d’ailleurs le seul sport où il réussissait bien mieux que son frère.

Abandonnant peu à peu son rêve de devenir capitaine, sans pour autant oublier celui de faire le tour du monde ; Charles entra au lycée. Il y était bien, il avait ses amis, mais surtout il avait une petite amie, c’était la première de sa vie mais surtout c’était un amour de jeunesse, un amour totalement naïf, et stupide. Mais sa vie était trop bien, elle n’avait rien qui lui mettait des bâtons dans les roues, alors quand le bâton arrive, il se révèle être une forêt et non une simple branche. Ses parents divorcèrent. La cause de fut pas expliqué ouvertement aux deux enfants – bien qu’ils avaient seize et quatorze ans – mais elle fut bien vite deviné ; John Brenan aurait à de nombreuses reprises trompé sa femme, et si on ajoute à ceci toutes les disputes au sujet de Gareth on courait droit à la catastrophe.
Du jour au lendemain, Charles se retrouva en Nouvelle-Zélande, chez ses grands-parents avec sa mère. Pourquoi que lui ? Car leur père voulait garder son cadet, malgré l’insistance de leur mère, d’après cette dernière, John n’était qu’un indigne et il ne pouvait pas élever convenablement un enfant. Charles n’en pensait rien de tout ça, c’était son père et il l’aimait, mais il ne pouvait pas laisser sa mère seule non plus. Finalement ceci ne serait-il pas la faute à Gareth ?
Quoi qu’il en soit, Charlie termina son lycée à Wellington, où il décrocha ensuite son premier diplôme. Désireux ensuite de poursuivre ses études, et sa mère voulant elle aussi réorganiser sa vie, tous deux partirent pour les Etats-Unis, en Louisiane.

Charles fréquentait désormais une Université à Alexandria. L’Université de médecine. Ayant réellement oublié son envie de devenir capitaine du plus puissant bateau, chevauchant et domptant toutes les mers et tous les océans, le capitaine se transformant en pédiatre. Mais la vie aux Etats-Unis n’était plus la même. A Sydney, il y avait son père et sa mère ; à Wellington, il y avait ses grands-parents ; à Leesville il n’y avait que sa mère. Et cette dernière ne pouvait se permettre de financer les études de son fils en plus des frais de l’appartement. Bien qu’il ait demandé de l’aide à son père, ce dernier le repoussa, il était partit, tant pis pour lui, cette remarque le blessa profondément.
Par la suite, il enchaîna de nombreux petits boulots qui l’épuisaient de plus en plus. Le capitaine Charles, écuyer des mers, n’était plus qu’un rêve d’enfant, qui semblait bien trop lointain, il n’existait que dans les écrits grotesques d’un enfant de huit ans. Alors Charles se ressaisit, un capitaine ne pouvait pas abandonner son vaisseau ; il décida de reprendre sa vie en main, de se trouver son propre logement, de trouver un travail fixe, et aussi de redonner un coup de jeune au capitaine Charles. Reprenant ses vieux écrits, il redonnait vie au capitaine, tout en redonnant un sens à sa propre vie.

Mais il fallait bien que la vie vienne lui remettre un arbre dans les roues, les bâtons sont toujours trop faibles. Cet arbre avait un nom : Judith. Ou un coup de foudre aussi. Qui semblait réciproque. Charles était alors pompier volontaire à ce moment-là, et il l’avait rencontré lorsqu’il donnait un cours sur les premiers secours. Au début ce n’était que des rendez-vous sur la terrasse d’un café, sur le banc d’un parc ou encore lors de petits évènements. Et ces rendez-vous se transformèrent en invitation. Charles invitait Judith, Judith invitait Charles, et ils ne faisaient pas que dîner ensemble. Ils se mirent réellement en couple quelques mois après tout ceci. Tout ceci n’était qu’une romance, mais Charles l’aimait, et il aimait leur romance. Il rêvait qu’elle dure pour l’éternité. Le capitaine Charles avait trouvé sa sirène, celle qui l’avait charmé et qui l’avait noyé dans le sentiment appelé l’amour. Ca n’était pas la petite amourette du lycée, non, c’était bien plus. Et elle était du même avis, oui Judith aussi l’aimait, c’était visible sur tout son corps. Elle était la seule qui ne mettait pas Charles en colère lorsqu’elle l’appelait Charlie, et elle l’appelait toujours ainsi. Elle était unique, il n’y en avait qu’une, et Charles s’avait que c’était elle, et aucune autre.
Ne pouvant pas faire son travail qu’il avait récemment trouvé en tant que veilleur de nuit dans l’hôtel de la ville plus celui de pompier volontaire en plus de sa vie sentimentale, il se désengagea des gardiens du feu, mais il accepta tout de même de donner des cours de premier secours après insistance. Ceci semblait ravir Judith, et il fallait la comprendre, déjà qu’elle restait seule la nuit, si en plus elle devait encore rester seule quelques jours de plus en journée…

Un an et demi après leur rencontre, les deux amoureux se demandèrent en mariage. Ils le célébrèrent six mois après leur demande, et ils cassèrent leurs économies pour un voyage de noce aux Caraïbes. Le capitaine Charles était dans le summum de la joie, tellement qu’il semblait la diffuser partout où il passait, du moins c’était son impression. Accompagné de sa magnifique sirène, il se sentait prêt à parcourir non pas seulement le monde, mais aussi les galaxies. Il aurait dû se méfier, la vie est toujours là pour nous mettre des bâtons dans les roues. Mais pour l’instant, il n’avait pas à se méfier de la vie, elle le laisserait profiter encore un peu de cette douce idylle.
Leur vie sembla différente suite au mariage, mais Charles ne s’en était pas rendu compte au début. Il était toujours sur son mât, à mille lieux de toute chose, sauf d’une, bien entendu.

Leur véritable première dispute digne de ce nom arriva un an et demi après. Charles voulait savoir si Judith se sentait prête à se poser, trouver un travail stable, trouver une nouvelle maison, et pourquoi penser à fonder une famille. Mais le caractère des femmes est tel que Judith partit trois jours de la maison en claquant la porte. Charles avait tenté de la rattraper, mais elle était partie Dieu savait où… Mais elle s’était re pointé devant lui, le sourire aux lèvres, sa colère lui avait passé, mais Charles ne devait plus abordé le sujet. Et ce fut à partir de là que la vie planta ses bâtons. Un mois c’était passé depuis cette dispute, Charles sentait bien que quelque chose avait changé, mais il ne voulait pas l’admettre. Son couple battait de l’aile, il le savait bien, mais il ne savait pas non plus comment le sauver, mais son instinct lui criait de faire quelque chose de toute urgence. Dommage que Charles ne suivait pas souvent son instinct.

Elle avait demandé le divorce. Après trois ans de mariage et cinq ans de vie commune. Charles avait sombré, elle était partie avec un autre, évidemment il était mieux que lui : plus riche, plus de pouvoir. Le capitaine avait sombré, et un capitaine est toujours le dernier à vivre la chute de son vaisseau. Seul. Et sans pouvoir rien y faire. Tel était le ressentit de Charles. Il avait vraiment sombré. Il s’était mis à fumer, alors qu’il détestait ceci. Il avait commencé à boire, alors qu’il ne l’avait jamais fait. Il ne faisait plus attention à lui, qu’importe si ça faisait une semaine qu’il se nourrissait de pizza et qu’il ne dormait que trois heures par jour, le café était devenu son ami.
Mais il ne pouvait rester ainsi définitivement. Titus arriva, et sa vie prit un petit tournant, retrouvant peu à peu goût aux choses. Mais Charles n’était plus le même, Charles avait changé et ceci était irréversible. »

Ceci n’avait pas demandé beaucoup de temps, connaissant déjà l’histoire par cœur, mais désormais il pouvait dire qu’il était à jour. Charles referma le cahier qui était maintenant froissé par endroits, abîmé à d’autres. Sur quelques pages, l’encre avait bavé. Mais tant pis, l’histoire n’était pas fini, il n’avait que vingt-huit ans, et il espérait bien qu’elle soit encore longue.