Lights they know what you did in the dark. + Charles & Camille ♥

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Lights they know what you did in the dark.

Charles & Camille

So light them up up up.. ✻✻✻ Le mardi soir, j'aime bien parce que je ne travaille pas. Mais le mercredi soir, je n'aime pas, parce que je travaille tard. Et vous savez quel jour on est ? Oui, voilà. Mercredi. Et vous savez qui n'a pas dormi la nuit précédente ? Non, pas la reine d'Angleterre. Quoi que, elle peut aussi avoir des problèmes d'insomnie. Mais toujours est-il que je suis assez égoïste pour m'en ficher pas mal, de la reine d'Angleterre. Alors voilà. Moi aussi, j'ai pas dormi. Et maintenant je suis fatiguée. Et je dois travailler. Imaginez moi au bord d'une falaise, les bras levés au ciel en train de hurler « Pourquoi la vie est-elle si injuste ». C'est mon état d'esprit quand j'entre au Golden Palace. Lorsque je retrouve Lyle dans son bureau, il me regarde d'un air perplexe. Oui, je sais, je ressemble à rien. Je crois même que j'ai oublié de brosser mes cheveux avant de partir. « Ta brosse s'est suicidée ? » Il me demande avec un air moqueur. Je grogne mon mécontentement et m'assied sur la chaise en face de son bureau. « J'meurs. » Là, il rit et se lève pour me motiver. Et moi je dois le suivre, parce qu'il faut bien travailler dans la vie. ~~C'est triste.~~

De toute façon, on est tous en train de mourir. Chaque respiration qu'on prend nous rapproche un peu plus de la dernière, parce qu'on est tous vieux et qu'on va tous mourir à la suite d'une attaque de météorites. J'ai décidé. Et parce que je suis d'une humeur morose, j'arrête de jouer le quatre-vingt dix millième concerto pour piano de Chopin qui ressemble aux quatre-vingt neufs autres millièmes pour débuter la marche funèbre. Là, d'un coup, comme ça. Du coup, les richous du quatrième étage arrêtent de danser et boire et discuter et se tourne vers moi plus que perturbés. ~~Je m'en fiche, d'accord ?~~ Les gars, on est plus dans Downton Abbey. Sortez en boîte de nuit, comme tout le monde. Ou écoutez la marche funèbre. C'est une jolie musique ! Je sursaute lorsqu'une main se pose sur mon épaule et me tourne pour voir la chef en personne : Gilly Greengrass. Oh dear, I'm in troubles. Je préfère quand c'est Lyle qui vient me fâcher. Parce que Lyle c'est mon frère et qu'il est mignon et adorable avec moi parce que je suis sa petite sœur préférée. Mais là.... « Potter. » Elle fait d'une voix un peu sifflante et méchante et... Ouais. J'ai trouvé l'incarnation féminine de Drago Malefoy. ~~J'étais obligée.~~ Je pousse un soupir et me force à la regarder droit dans les yeux. J'ai pas peur, pas peur, pas peur. « Oui ? » Gilly elle est mignonne, mais elle m'aime pas trop. Enfin je la comprends. A sa place aussi, je ne m'aimerais sans doute pas trop. « On repasse à Chopin, peut-être ? » Je hausse les épaules, tout innocente que je suis. « Mais c'est nul ! » Oui, je m'appelle Camille et j'ai six ans d'âge mental quand je suis fatiguée.

Alors je suis repassée au xx millième concerto de Chopin. Chopin, je l'aime bien juste parce qu'il est sorti avec George Sand. Sinon, je l'aime pas. Il me casse les bonbons. Mais après, je suis partie ! De toute façon, Gilly m'a viré. Enfin non. Elle m'a congédié pour la soirée. Et même si elle ne l'a pas fait exprès, elle m'a offert mon cadeau de Noël en avance ! C'est un peu plus jouasse et toujours en fredonnant la marche funèbre que je prends l'ascenseur pour aller au sous-sol récupérer mes affaires aux casiers. Et qui croise-je ici ? Charlie ! Enfin, non. Charles. Parce que Charlie c'est pour les filles. ~~Oui, moi aussi j'avais pas compris la première fois.~~ Immédiatement un grand sourire me parvient et je le salue d'un geste de la main. « Heeeey ! » Et d'un hey. Je suis une femme adorable. Je me dirige tout de même vers mon casier pour y récupérer mon sac avant d'avancer tout en grâce et élégance jusqu'à lui. Là, je lui fais la bise parce que je suis une femme distinguée du bas peuple, et que j'ai décidé qu'ils font ça en Australie. ~~Ou que dans une autre vie j'étais française.~~ Après quoi, j'ouvre mon sac et en sors un joli magazine qui sent bon le neuf. « J'en ai trouvé un qui parle de l'Australie ! » Je fais, toute heureuse de ma trouvaille. « J'espère que ça te plaira. Sinon, je rédige une lettre à l'éditeur pour lui dire que c'était nul, et on aura réparation ! » Et je suis très sérieuse. Envoyer des lettres de critiques à des magazines qui ne m'ont rien demandé, c'est ma vingtième passion. « Comment tu vas, sinon, mon tendre Charles ? » Charles, c'est mon ami et je n'essaie absolument pas de le soudoyer parce qu'il voit des choses qu'il ne devrait pas voir. ~~Et non, je ne parle pas de fantômes.~~

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CODES © LITTLE WOLF.

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« Lights they know what you did in the dark »

Charles φ Camille

Il ne devait pas être plus de minuit, peut-être moins, peut-être plus. De toute façon, Charles ne prendrait même pas la peine de regarder l’heure qu’il était, deux secondes après il l’aurait oublié et le manège se reproduirait à l’infini. Mais peu importe l’heure qu’il pouvait bien être, pour Charles, c’était toujours l’heure du café. Il venait de terminer la seule et unique ronde qu’il faisait presque toutes les nuits. Presque parce que parfois, il n’en fait aucune, et parfois, il en fait deux quand le temps se fait battre à la course par un escargot. Il rejoignait donc son repère après s’être promené – car on ne pouvait pas réellement dire qu’il avait surveillé – dans l’hôtel et son extérieur, mais comme il faisait assez froid à cette période de l’année, la marche extérieure était très abrégée et parfois non effectuée. De toute façon, il ne se passait rien dans cet hôtel, Charles se demandait encore pourquoi l’hôtel l’engageait, puis il se souvenait que quelque chose appelé norme existait ; et dés fois, il se demandait pourquoi lui-même, il restait bosser ici, puis il se rappelait la pile de factures sur son bureau qui diminuait rarement, mais qui augmentait régulièrement.
Il avait également ouvert la petite porte qui permettait aux clients de rentrer dans l’hôtel dans le cas où certains seraient sortis se promener de nuit – mais c’était surtout parce que si l’un d’eux voulait rentrer et que cette fichue porte était verrouillée, c’était lui qui devait aller l’ouvrir. Et il se dirigeait donc vers la salle des employés après s’être creusé la tête quelques instants entre l’escalier et l’ascenseur, et que son choix se fut porté pour l’escalier lorsqu’il entendit l’ascenseur en marche. En temps normal, il était plus enclin à la conversation qu’à jouer au fantôme à travers l’hôtel, mais la nuit, c’était différent pour une raison qui s’appelait très souvent fatigue. Parce que bien son poste lui demande d’être éveillé la nuit, Charles ne dormait que très peu en journée – tout comme la nuit en fait, où là, il ne dormait que d’un œil dans le cas où un événement hautement improbable devait arriver pendant ces horaires de fonction, ou tout simplement parce qu’il avait parfois mieux à faire que de dormir.

Maintenant, il pouvait se poser une question. Le fait que l’ascenseur ne se soit pas arrêté au rez-de-chaussée, c’était plutôt heureusement, malheureusement ou il y avait mieux à penser ? Il choisit au préalable la sécurité en se disant qu’il y avait mieux à penser, et qu’il aviserait si ses neurones le lui permettaient, après. De toute façon, Charles s’était déjà bien trop approché de la porte qui menait à la machine à café, et qui était, par la même occasion, assez éloignée de l’ascenseur, que même lorsque la porte de ce dernier s’ouvrit, Charles n’y prêta pas plus attention. Lui-même s’en étonna, d’habitude, il était bien plus curieux que ça ; il se dit que ceci provenait du fait qu’on était minuit passé – ou pas – et qu’il n’avait pas l’habitude de croiser quelqu’un à cette heure-là. Mais lorsque la personne qui en sortit lui fit signe, il ne put s’empêcher de sourire et de lui rendre la pareille. Camille avait toujours été une personne agréable, mais depuis peu, elle avait tout de même pas mal changé au niveau de son attitude envers lui. Charles se doutait que grandement de la raison, c’est aussi pour ça qu’il ne fut aucunement étonné lorsque Camille vint jusqu’à lui pour lui faire la bise. Et qu’ensuite, elle lui sorte de son sac un magazine. Oui parce que Charles savait quelque chose sur Camille, et qu’elle lui avait demandé de ne rien dire. En quelque sorte, elle achetait son silence ; ce n’était pas forcément utile, puisque Charles ne dirait de toute façon jamais rien, mais ça, il se le gardait pour lui. « Je te remercie Camille. Écoutes, si tu veux, je te ferai une critique sur ce magazine et tu pourras si tu le désires en toucher deux mots au directeur. » Lui avait-il répondu avec le sourire lorsqu’elle lui avait montré et donné l’objet en question. « Comment tu vas, sinon, mon tendre Charles ? » Elle avait peut-être exagéré ses mots, mais quoi qu’il en soit Charles ne chercha pas plus loin que de lui dire, toujours avec le sourire « Il y a des jours mieux, mais ça va ! Et toi ? C’est rare de te voir traîner ici surtout à cette heure-là. » Il avait en effet vu Camille aller chercher ses affaires, alors que normalement – et si son cerveau ne lui jouait pas des tours – elle aurait dû se trouver dans une salle de l’hôtel en train de faire son travail d’animatrice. Enfin, quoi qu’il en soit, Camille passait rarement par ici à cette heure-là.

EMI BURTON

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Lights they know what you did in the dark.

Charles & Camille

So light them up up up.. ✻✻✻ C'est plutôt joyeuse que je prends l'ascenseur pour descendre aux casiers chercher mes affaires pour partir. Gilly avait l'air plutôt énervée que j'ai ruiné sa soirée, mais franchement je m'en fiche pas mal. Je suis fatiguée, j'ai besoin de dormir et j'en ai marre de mon travail plus que monotone. Mozart, Chopin et cie, ils me fatiguent ! Pourquoi j'ai appris à jouer du piano, déjà ? Je ne pouvais pas me trouver une passion pour la cornemuse, ou quelque chose comme ça ? Raah. Des fois, je suis idiote. Mais je me pardonne, parce que je suis bonne ! ~~CQFD loupé, oui je sais.~~ Mais bref, ma soirée vient de s'illuminer, et elle s'illumine encore plus lorsque je remarque que je ne suis pas seule au sous-sol.

Charles, le joli blond veilleur de nuit, est là. Charles, je l'aime bien. Parce qu'il a l'air d'être aussi passionné par son boulot que je le suis ! Eeet parce que nous sommes liés par le secret. Bon c'est pas le pire secret du monde, non plus. Mais j'ai déjà assez causé de soucis à mon frère pour ne pas en rajouter plus. Alors ça me fait une raison de plus pour que Charles soit mon ami, et parce que c'est mon ami je vais lui faire la bise. C'est mon côté français qui ressort ! Après ça, je lui tends le dernier magazine que je lui ai acheté ~~parce que je suis grave gentille tasvu.~~ avec un sourire. « J'espère que ça te plaira. Sinon, je rédige une lettre à l'éditeur pour lui dire que c'était nul, et on aura réparation ! » Même si je plaisante en majeure partie, il faut savoir que j'ai déjà fait ça. Et c'était chouette, moi j'ai bien aimé ! Pas trop quand l'une des personnes m'a répondu méchamment. Alors que moi, je voulais juste les aider et pff, la vie est vraiment injuste des fois ! « Je te remercie Camille. Écoutes, si tu veux, je te ferai une critique sur ce magazine et tu pourras si tu le désires en toucher deux mots au directeur. » J'acquiesce. Oki doki, ça me vaa !

Le magazine est désormais à lui, et je m'enquis donc de savoir comment il va. « Comment tu vas, sinon, mon tendre Charles ? » Charles, il est plus ou moins flex dans sa vie parce qu'il a plus de copine. Ou de femme ? Je ne sais pas. Mais en tout cas... Bébé chaaat ! Ça va aller, faut pas s'inquiéter ! ~~Et puis il a un cochon d'Inde trop mignon !~~ « Il y a des jours mieux, mais ça va ! Et toi ? C’est rare de te voir traîner ici surtout à cette heure-là. » Je hausse les épaules. « Je sais, j'me suis faite virée de la soirée. » Hastag c'est pas de ma faute. Mais parce que j'ai l'air de bien le vivre et que je trouve que c'est une anecdote drôle, je raconte toute l'histoire : « J'en avais marre de jouer Chopin, alors je me suis mise à jouer la marche funèbre. Les gens ils n'ont pas vraiment tout compris à la vie. Et la chef était pas contente. Voilà voilà ! » Je suis une femme de caractère drôle, pas dépressive, c'est clair ? « Oh et je vais bien ! Il y a des jours mieux, comme tu dis. » Je suis juste fatiguée, j'avais pas envie de travailler et j'ai un peu faim. Oui, ça m'arrive rarement, mais ça m'arrive ! « J'ai faim. » Je sors sans vraiment réfléchir. Oui... Et ? « Est-ce que tu veux manger un truc avec moi ? En faisant ta ronde, peut-être ? Ou pas. Je sais pas. Tu as le droit de refuser, promis je t'en voudrais pas ! » ~~Ceci est un viol invitation à manger bye.~~
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