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 you, be my detonator Ҩ Elsa ♥

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Nolan Nothinway

Nolan Nothinway
Work to live, don't live to work.


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MessageSujet: you, be my detonator Ҩ Elsa ♥   you, be my detonator Ҩ Elsa ♥ EmptyMar 24 Nov - 23:18

you, be my detonator
Elsa & Nolan

Drugs, gimme drugs, gimme drugs, I don't need it, but I'll sell what you got, take the cash and I'll keep it, eight legs to the wall, hit the gas, kill them all, and we crawl, and we crawl, and we crawl... You, be my detonator ! Love, gimme love, gimme love, I don't need it, but I'll take what I want from your heart and I'll keep it in a bag, in a box, put an X on the floor, gimme more, gimme more, gimme more... ✻✻✻ Une masse encore indéterminée vient s’échouer sur moi, de tout son long et de tout son poids. J’émets un grognement de mécontentement avant d’enfouir ma tête dans l’oreiller. « Nolaaaaaan… N’oublie pas que c’est à ton tour de faire les courses. » Il y a trop d’injustices dans ce monde. Pour une fois que l’on me donne une journée de congé le samedi, Aileen trouve le moyen de me gâcher ce plaisir juste en prononçant le mot « courses » au creux de mon oreille. Et dès le petit matin, en plus ! L’envie de protester est bien présente. Mais Aileen est têtue et si je ne fais pas mon devoir de colocataire, il n’y aura rien à manger jusqu’à ce que je décide d’obtempérer. Autant éviter une troisième guerre mondiale. « J’oublie pas. » Je souffle, fatigué de devoir sortir aujourd’hui. Je ne suis pas fainéant mais je ne suis jamais contre une journée affalé dans le canapé à regarder les meilleurs programmes sportifs. Aileen dépose un bisou sur ma joue et quitte ma chambre presque en dansant, ses talons claquant sur le parquet de ma chambre. Ce bruit est insupportable. Il me donne simplement envie de lui casser ses chaussures, voire même de les brûler. Cette option serait beaucoup plus radicale. En attendant, nous sommes samedi, il n’est même pas encore huit heures et je suis déjà réveillé. J’espère que le monde entier ressent ma haine. Je ne tarde pas à sortir du lit pour nourrir ma personne. Et parce que je ne suis pas du matin, je râle après tout ce qui barre ma route. Un jour, on trouvera la force et le courage nécessaire pour ranger cet appartement. Mais ce jour n’est pas aujourd’hui et j’ai faim. Lorsque j’arrive dans la cuisine, un post-it rose collé sur la table de la cuisine attire mon attention. Juste à côté, il y a une assiette de pancakes. « Pour te donner du courage. » C’est officiel, Aileen est la personne la plus fourbe qui puisse exister sur cette terre. Non seulement elle me force à aller faire les courses mais en plus, elle me nargue – et tente accessoirement de m’acheter avec de la nourriture. Très bien, très bien. Je ne mangerai pas ses pancakes. Je retire le bout de papier, le froisse et le jette à la poubelle. Maintenant, qu’est-ce que je mange ? Le frigo est plutôt vide, en réalité. D’où le besoin urgent d’aller faire les courses. Pour mon petit-déjeuner, j’ai donc le choix entre des carottes ou de la bière. Mon regard se pose un instant sur les pancakes que ma colocataire a pris le temps de préparer. Non. Moi aussi je peux être têtu et donc, refusant catégoriquement d’entrer dans le jeu d’Aileen, je prends une carotte et m’assois à la table. L’odeur des pancakes vient me chatouiller les narines. C’est cruel. S’il faut, je vois le mal partout et Aileen voulait juste se montrer gentille et attentionnée. Pourtant, je m’obstine à manger ma carotte. En fixant les pancakes avec envie. Il me faut un bon quart d’heure avant que je daigne craquer. Finalement j’engloutis littéralement la totalité du plat, sans en laisser une miette. Une fois mon petit-déjeuner pris et mon café bu, je me sens d’attaque pour cette dure journée.

Avant de quitter l’appartement, je parcours rapidement la liste des courses et je constate qu’il y a beaucoup trop de choses à acheter. Je ne me sens plus tellement prêt pour cette folle aventure. Je déchante d’autant plus lorsque je vois les mots « serviettes hygiéniques » écrits à la suite de « tampons ». GÉ-NIAL ! Aileen abuse, je trouve. Je n’ai plus envie d’y aller. J’ai envie de… Je ne sais pas. Partir loin. Retourner à cette époque où je n’étais pas forcé d’acheter ces choses obscures. Mais allez ! Je me dis qu’il doit certainement y avoir des tas d’hommes contraints d’acheter des serviettes hygiéniques pour leur femme. C’aurait pu être pire ! Comme la guerre, la famine et les chaussettes sales. Surtout les chaussettes sales. Je prends mon courage à deux mains, glisse la liste dans la poche arrière de mon jean et je m’en vais joyeusement, plus déterminé que jamais. (…) Je ne pensais pas que trouver une place où stationner ma voiture serait aussi compliqué de si bon matin. Et pourtant… Ajoutons à cela des piétons un peu trop suicidaires à mon goût qui tentent à plusieurs reprises de se jeter sous les roues. Et il y a aussi ceux qui menacent de me balancer leur chariot à la gueule. Trop de violence dans ce monde. Néanmoins, l’homme que je suis trouve enfin une place de parking. Je me munie d’un chariot et franchit les portes du centre commercial, blasé d’avance. Il y a beaucoup trop de monde et ce n’est pas normal. Les gens ne sont pas supposés dormir le samedi matin ? Ou alors peut-être ai-je tout simplement oublié que le monde continuait de tourner même lorsque je suis habituellement de train de dormir ? C’est possible. Je me fraye un chemin parmi la foule – principalement des personnes âgées – et je suis jetée dans l’arène. Le combat sera sans pitié. Par quoi commencer ? Les trucs lourds. Du style le lait, le jus d’orange et la bière. Très important, la bière. Et ainsi, je structure le contenu de mon chariot en allant du plus lourd au plus léger. Ce qui me mène au rayon hygiène et à cette sombre histoire de serviettes et de tampons. Moi qui pensais y passer trente secondes et repartir comme si ce rien n’était, je me rends compte que la tâche ne sera pas aussi simple. Il existe un million de marques, un million de tailles et un million d’autres critères permettant de faire le bon choix. Aileen ne m’a donné aucun indice sur la liste, je ne connais absolument pas ses préférences. Le mieux, c’est encore de fermer les yeux et saisir un paquet au hasard, je répéterais l’opération pour les tampons et le tour sera joué. Okay, c’est parti. Un regard à droite, un regard à gauche : je suis seul. Une chance ! Et j’ai parlé trop vite. A l’instant même où je tends le bras pour saisir les serviettes, une présence féminine me dérange. Le plus triste, c’est qu’il ne s’agit pas d’une femme au hasard. Je me fige presque en reconnaissant Elsa ; elle se fige aussi et on se dévisage durant de longues secondes. Etrange. Mon visage se ferme et je m’efforce de retourner à mes moutons. Je n’ai plus vu Elsa pendant cinq ans et maintenant, j’ai l’honneur de la croiser à deux reprises en moins d’un mois. Le fait qu’elle soit en train de faire ses courses ici indique aussi qu’elle habite probablement à Leesville, qu’elle s’y est installée. Soit. Je n’ai plus rien à lui dire, j’ai été assez clair là-dessus. Sans lui décrocher un mot, j’attrape les protections et quitte le rayon rapidement. Je ne dirais pas qu’ignorer Elsa soit simple, au contraire. Sa présence ravive toujours des souvenirs et possiblement des sentiments. Je suis malheureusement trop rancunier pour oublier les années de prison. J’en ai donc conclu que le mieux serait de continuer nos vies chacun de notre côté et faire comme si nous n’existions plus l’un pour l’autre.

Si je pouvais quitter ce centre commercial au plus vite, j’en serais ravi. Avant de rejoindre les caisses, je vérifie que je n’ai rien oublié. Oh, fichtre ! Le produit vaisselle. Très bien, j’effectue un demi-tour parfaitement maîtrisé et avance vers le rayon regroupant les produits d’entretien. Posté devant l’étalage de produits vaisselle, je prends le temps de choisir une marque et un parfum qui me plaisent. Et oui, j’ai bien vu qu’Elsa n’était pas loin – encore.  La vie s’acharne contre moi ; plus vite j’aurais choisi le produit vaisselle, plus vite je pourrais quitter les yeux. Pourquoi est-ce que je prends mon temps, dans ce cas ? Peut-être à cause de cet homme un peu louche qui reluque Elsa presque sans s’en cacher. Je l’observe du coin de l’œil, bien sagement. Elsa – je ne sais pas si elle m’a vu – se hisse sur la pointe des pieds pour s’emparer d’une bouteille placée sur l’étagère la plus en hauteur. Evidemment, elle effleure le produit du bout des doigts mais peine à l’attraper. Alors l’homme profite de cet instant pour aider la jeune femme. « Attendez, bougez pas… » Il se rapproche d’elle, se colle presque à elle et saisit le produit pour ensuite le donner à Elsa. En soit, c’est un acte tout-à-fait aimable. Il n’y a rien de mal à vouloir aider une jeune femme de petite taille, n’est-ce pas ? En revanche, vouloir aider une jeune femme pour mieux l’aborder et la draguer, c’est mal. Voilà que Superman commence à sourire, à complimenter Elsa et à vouloir engager la conversation. C’est un homme qui cherche possiblement à se faire écraser par mon caddie. Techniquement, je ne devrais pas réagir. Elsa est grande, elle fait ce qu’elle veut. Si un homme veut la séduire, qu’il le fasse. Reste calme, Nolan… Prends ce foutu produit vaisselle et casse-toi de là. C’est trop simple, trop facile. Ce type me court sur le haricot, la discussion s’éternise un peu trop à mon goût. Finalement, le parfum du produit vaisselle m’importe peu. J’en prends un au hasard, récupère le charriot et je m’avance d’un pas déterminé vers Elsa et son courtisan. « Sinon, vous l’avez juste aidé à chopper une bouteille en haut. Pas besoin de se prendre pour Superman, y’a rien d’exceptionnel. » Et oui, volontairement, je me place entre Elsa et cet homme. Je suis tel le chien qui urine près d’un poteau pour marquer son territoire, exactement. « Elle vous remercie pour votre aide et vous souhaite une bonne journée. » J’affiche un gentil sourire et le voilà parti, tout penaud. Je n’ai pourtant rien fait. Je ne suis pas un caïd, je ne suis pas violent et je ne pense pas être menaçant. Je ne pensais pas que le faire fuir serait aussi simple, à vrai dire. Mais tant mieux, je ne vais pas m’en plaindre. Au moins, maintenant, je me sens plus serein. Reste à expliquer mon comportement et ça… Je ne suis pas prêt. Peut-être devrais-je moins aussi disparaître de la circulation ? Uniquement quand je me serai assuré que ce clown est bien parti.

✻✻✻
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Elsa Osbourne

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There's no place like home.


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MessageSujet: Re: you, be my detonator Ҩ Elsa ♥   you, be my detonator Ҩ Elsa ♥ EmptySam 28 Nov - 17:09



Everybody loves the things you do, from the way you talk to the way you move… Eveybody here is watching you ‘cause you feel like home. You’re like a dream come true, but if by chance you’re here alone, can I have a moment? Before I go? ‘Cause I’ve been by myself all night long, hoping you’re someone I used to know. You look like a movie, you sound like a song. My God, this reminds me of when we were young. Do you still care ?


Avec un soupir, je composai pour la énième fois le numéro du dépanneur qui était censé arriver depuis au moins une demi heure. « Ouais ? » Rien qu'à ce petit mot, j'avais déjà envie de lui arracher la tête. « Ca fait une demi heure que je vous attends et il pleut, bordel. » En général, je n'étais pas particulièrement vulgaire. Mais là... C'était une mauvaise journée. Déjà, il pleuvait. Autant je supportais très bien les froids polaires et la neige était la seule chose au monde à me rendre heureuse au point de me rouler par terre, autant la pluie... Je ne supportais pas. Je détestais cette sensation d'être mouillé toute la journée, d'avoir froid, de grelotter, et le nez qui coule, et... Les bottes en plastique. Seigneur, qui avait bien pu avoir cette idée horrible ? « Désolé ma p'tite dame mais là je vais pas pouvoir venir avant... J'sais pas. Une bonne heure, au moins. » Parfait ! Très bien. On fait comme ça, alors. Je raccrochai avec un grognement exaspéré, me frottant quelques instants le visage tout en réfléchissant. A la base, j'étais sortie seulement pour faire quelques courses et vite rentrer chez moi, mes principaux plans pour la journée se résumant à prendre un bon bain chaud et faire le légume dans mon lit. Sauf que là... Bon. Je pouvais peut-être appeler un taxi ? Sauf que le seul moyen de paiement que j'avais sur moi, c'était mon chéquier, et les taxis ne prennent pas les chèques... Oh wow. C'était une très, très, très mauvaise journée, effectivement. Après avoir passé plus de cinq minutes à retourner le problème dans tous les sens, j'en arrivai à cette conclusion : Soit je restais dans ma voiture au moins une heure pour attendre le dépanneur, soit j'allais à pieds jusqu'au supermarché. Sous la pluie. Allez, courage... Au moins, je n'avais pas mis de talons, c'était déjà ça. Et finalement, après avoir retourné ma voiture pendant une bonne dizaine de minutes supplémentaires, je parvins à dénicher un parapluie. Ce n'était pas si mal que ça finalement. Enfin... Pour le moment.

Finalement, il ne me fallu qu'un petit quart d'heure pour rejoindre le supermarché, où je pris un petit chariot et poussai un nouveau soupir. Disons que les courses et moi, ce n'était pas une grande histoire d'amour. Enfin, la nourriture et moi ne formions pas un très beau couple en général. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Je ne faisais pas partie de ces gens qui s'extasient à l'idée de manger. Voire, si j'avais pu arrêter de manger tout court, je l'aurais très certainement fait. Sérieusement. J'avais presque peur de manger, pour être honnête... J'avais peur de grossir et de finir comme ma mère, une vache parmi d'autres vaches texanes. A cette pensée, une légère grimace se dessina sur mes lèvres et je me dirigeai vers le rayon des fruits et légumes, me disant que ça au moins, ça ne pouvait pas me faire de mal, si ? Je n'en savais trop rien, pour être honnête. Je n'étais pas une pro de la cuisine non plus. En fait, quand j'étais seule, je dois bien avouer que je ne me nourrissais quasiment... Pas ? Oui, c'était plus ou moins ça, je ne me nourrissais quasiment pas. Je grignotais une clémentine par-ci par-là, ou commandais quelques sushis, mais sinon, je n'étais vraiment pas une grosse mangeuse. Du coup, ce fut seulement avec quelques oranges et quelques tomates que je quittai le rayon, à la fois mal à l'aise et légèrement déconcertée. Je jetai un coup d’œil aux caddy environnants, me demandant de quoi le reste du monde pouvait bien se nourrir. Majoritairement de chips et de pizzas, apparemment. Je poussai un nouveau soupir, continuant mon chemin jusqu'au rayon hygiène. Ca, c'était bien. C'était simple. Et puis, l'image du bon 58 de ma mère ne m'y suivrait pas. Malheureusement, ce qui m'y attendait était un peu plus effrayant que le tour de hanche de ma mère. Je me figeai tout à coup sur place, ne parvenant pas vraiment à comprendre ce qui était entrain de se passer. Attendez. Il y a une seconde j'étais entrain d'acheter des oranges et là, je tombais sur... Nolan ? C'était totalement improbable et visiblement, l'incrédulité était partagée. Ceci dit, la surprise s'estompa rapidement et aussitôt, j'eus très clairement envie d'attraper mon chariot et partir le plus rapidement d'ici. Je lui avais dit que je l'aimais. Encore une fois, si j'avais pu me donner des gifles pour ça, je l'aurais fait. Pour le coup, j'étais tellement mal à l'aise que je ne sus même pas comment réagir, me contentant de rester là comme une cruche alors que lui attrapait un paquet de... Hein ? Je fronçai les sourcils, le dévisageant sans même chercher à m'en cacher. Est-ce qu'il venait de prendre un paquet de tampons ? Oh wow. Soit Nolan avait changé de sexe en prison, soit... Ah, oui. Comment avais-je pu oublier ce détail ?

Nolan avait une petite amie, avec laquelle il habitait. C'était déjà une pilule que j'avais beaucoup de mal à avaler, mais voir qu'en plus ils étaient proches au point qu'il lui achète ses tampons... J'étais carrément entrain de m'étouffer avec la pilule, là. Nolan quitta finalement le rayon sans m'adresser un mot ou un regard et je serrai les dents, ayant très clairement envie d'attraper un autre paquet de tampons et de le lui jeter dessus. J'étais à la fois folle de rage et de tristesse. Mais en même temps... Ce ne sont que des tampons, ok ? Pas la peine de craquer ton slip pour ça, Elsa. Du coup, je pris une profonde inspiration et me forçai à poursuivre mon chemin comme si de rien n'était, prenant à présent des produits presque au hasard que je jetai dans mon chariot avec un peu trop de force. J'avais envie de le tuer lui, puis de la tuer elle, puis de les retuer ensemble. Clairement, je n'étais pas très familière avec ce doux sentiment qu'on appelle « jalousie » et je ne savais pas trop comment le gérer. Mon bain chaud me faisait de plus en plus envie, là tout de suite. Allez. Maria m'avait demandé de racheter certains produits ménagers, il ne me manquait plus que ça avant de pouvoir mettre les voiles. Arrivée dans le bon rayon, j'abandonne mon chariot pour m'approcher des produits, cherchant des yeux celui que Maria m'a explicitement demandé d'acheter avant de pousser un nouveau soupir en constatant qu'il s'agissait du seul qui était exposé bien en hauteur, sur la plus haute étagère. Génial. Ok, je n'étais pas non plus la plus petite femme du monde mais sans mes talons, je ne mesurais pas 1m80 non plus. Je m'élançai néanmoins, me hissant sur la pointe des pieds tout en tirant la langue, parce qu'on ne sait jamais, des fois que ce geste pourrait me rajouter quelques centimètres. Sauf que ça ne marchait pas, même pas du tout. J'allais finalement abandonner lorsqu'un type sortit de nulle part s'élança à ma rescousse, attrapant gentiment la bouteille pour moi avant de me la tendre avec un grand sourire que je connaissais trop bien. Attention, dragueur de première en vue. Désolée mon coco, mais j'ai déjà beaucoup trop d'hommes dans ma vie en ce moment, il n'y a aucune place disponible sur mon planning. Mais il avait été gentil avec moi et rien que pour cela, je fis l'effort de me montrer courtoise à mon tour, souriant modestement alors qu'il me complimentait et feignant de trouver sa discussion très intéressante. Oh mais attendez. Est-ce que le M. Séducteur du rayon produits ménagers possédait une voiture ? Parce que pour le coup... Ca m'aurait bien arrangé, et je n'aurais pas hésité une seule seconde à flirter avec lui dans l'espoir qu'il me ramène chez moi bien au sec.

J'étais entrain de réfléchir à cette éventualité lorsque tout à coup, sorti de nulle part, Nolan débarqua. Je fronçai de nouveau les sourcils et fis un pas en arrière, l'observant totalement incrédule, encore une fois. Mais qu'est ce que c'était que cette journée, sérieusement ? Croiser Nolan une première fois était déjà assez improbable et désagréable, et maintenant il osait carrément venir me parler ? Enfin, techniquement il ne me parla pas mais s'occupa plutôt de faire fuir mon potentiel taxi sans raison apparente. Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire, que ce type idiot se prenne pour mon sauveur ? Et puis d'où est-ce que lui sortait, au juste ? Pour le coup j'étais totalement perdue et ce fut donc un regard assez perplexe que je posai sur Nolan lorsqu'il se tourna finalement vers moi, ayant pour de bon fait fuir l'autre type. « Ok... Explications ? » demandai-je tout en croisant les bras sur mon torse, à la fois perdue et agacée. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? J'étais allée voir Nolan, je lui avais dit ce que j'avais sur le cœur, allant même jusqu'à avouer mes sentiments et au final je m'étais prise une énorme claque. A la limite, je n'étais même pas fâchée pour ça, je l'avais mérité et j'en étais parfaitement consciente. Mais Nolan avait une copine. Il vivait avec elle, lui achetait ses tampons, et me forçait à rentrer à pieds sous la pluie. La jalousie accompagnée de mon aversion pour la pluie me rendaient assez amère, je devais bien l'avouer. Et puis, je ne comprenais absolument pas le comportement de Nolan. Il s'en foutait de moi mais il refusait quand même de voir d'autres types me tourner autour ? C'était juste n'importe quoi. « Ca ne te fait absolument rien de savoir que je suis mariée mais tu pètes un plomb parce qu'un type me drague dans un supermarché ? C'est quoi la logique, là ? » demandai-je sourcils toujours froncés, me rappelant un peu trop bien la réaction totalement détachée de Nolan lorsqu'il avait remarqué ma bague de fiançailles. Ce souvenir me serra une nouvelle fois le cœur et finalement, ce fut avec une pointe d'énervement assez mal cachée que je jetai ma bouteille de produit sol dans mon chariot avant de secouer la tête. « Ok, bon, tu sais quoi ? Tu me dois 20 dollars, Nolan. » Face à son expression, j'explicitai. « Ma voiture est en panne, je vais devoir rentrer à pieds sous la pluie et ce type aurait pu me ramener. Sauf que tu l'as fait partir, donc tu me dois 20 dollars pour me payer un taxi. T'as du cash ? Alors crache 20 dollars. » Je me postai face à lui, résolue, allant même jusqu'à tendre la main pour bien lui faire comprendre que je n'allais pas lâcher le morceau. Ca y est, j'étais vraiment énervée. J'avais envie de le gifler sans même savoir pourquoi. Oh mais si, attendez : Parce qu'il pleuvait, que je détestais les supermarchés et que Nolan avait une fiancée pour laquelle il achetait des putains de tampons, voilà pourquoi.
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Nolan Nothinway

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MessageSujet: Re: you, be my detonator Ҩ Elsa ♥   you, be my detonator Ҩ Elsa ♥ EmptyMar 8 Déc - 12:48

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Drugs, gimme drugs, gimme drugs, I don't need it, but I'll sell what you got, take the cash and I'll keep it, eight legs to the wall, hit the gas, kill them all, and we crawl, and we crawl, and we crawl... You, be my detonator ! Love, gimme love, gimme love, I don't need it, but I'll take what I want from your heart and I'll keep it in a bag, in a box, put an X on the floor, gimme more, gimme more, gimme more... ✻✻✻ Techniquement, je ne peux rien dire à cet homme. Peu importe ce que Elsa et moi avons été dans le passé, c'est le présent qui compte ; et présentement je suis supposé avoir tiré un trait sur elle et toutes ces semaines passées ensemble. C'est ce que je lui ai dit dans droit dans les yeux : je l'ai oubliée. Il faut dire que lors de notre dernière rencontre, je ne savais pas qu'Elsa comptait rester à Leesville. Je pensais qu'une fois notre discussion terminée, elle repartirait je ne sais où et reprendrait son train-train quotidien, quel qu'il soit. Seulement, les choses ne se sont pas exactement déroulées de cette façon. Elsa est imprévisible, je devrais le savoir pourtant ! Il semblerait qu'elle se soit installée à Leesville pour je ne sais quelles raisons. Ou peut-être a-t-elle décidé de s'offrir des vacances en Louisiane qui s'étendent jusqu'à plus d'une semaine ? J'admets que sur ce coup, je ne peux que faire des suppositions. Les raisons pour lesquelles Elsa soit encore ici m'échappent. Et si elle disait vrai ? Et si elle était vraiment amoureuse de moi ? L'hypothèse se tient, si ce n'est que l'on ne s'est pas revu depuis sa visite improvisée au Golden Palace. Je me suis bien chargé de lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à faire ici, que sa venue était inutile et que j'avais déjà oublié tout ce qui avait pu nous lier autrefois. Pourquoi s'obstiner à rester ? Est-ce qu'il y aurait quelqu'un ou quelque chose susceptible de la retenir ici ? C'est bien possible. Elsa est devenue une étrangère pour moi, je ne sais plus rien de sa vie privée, tout comme elle doit probablement ignorer un certain nombre de choses de la mienne. Mais je suis censé être indifférent. Censé, seulement. C'était facile la dernière fois... J'étais énervé et je voulais simplement lui faire au moins autant de mal que ce qu'elle m'a fait. Je voulais qu'elle sache, qu'elle comprenne à quel point je pouvais à la haïr. Je voulais qu'elle sorte de ma vie une bonne fois pour toutes, parce qu'Elsa ravive des souvenirs que j'aimerais oubliés et que, malgré tout, j'ai payé le prix fort pour toutes ces années de cambriolage et qu'elle ne m'a pas soutenu. J'ai probablement 999 raisons de la haïr, mais une seule qui m'en empêche. Cette seule et unique raison, je pensais qu'il serait facile de la mettre de côté si Elsa disparaissait de la circulation. Mais dès que je la vois, elle semble prendre le dessus sur toutes les autres. Et comment je dois gérer ça ? En tapant sur tous les mecs qui voudront l'approcher. Dans le cas présent, cependant, j'ai gentiment et poliment dit à Superman d'aller voir ailleurs si j'y étais. Ok. Cool. Maintenant, je dis quoi à Elsa ? Très bonne question.

Elle exige des explications. D'accord, d'accord. Voilà les possibilités de réponses qui me viennent en tête. Petit a, je l'ai confondue avec ma vraie petite-amie et j'ai cru bon d'intervenir. Le problème c'est que je devrais techniquement joué les hommes surpris en voyant qu'elle n'est pas ma petite-amie et la surprise... On repassera. Petit b, son attitude m'a semblé être celle d'un violeur et j'ai paniqué. Mais Superman ressemblait plus à un bisounours et encore une fois, la panique, ce n'est pas exactement ça. Ou alors je suis un homme très zen lorsque je panique. Petit c, il portait un pull en laine et je protège activement la cause des moutons. Ouais, eh ben c'est l'explication la moins crédible au monde. Petit d ? « Tu peux pas juste me remercier, au pire ? » Voilà. Je suis fatigué de réfléchir. Ce type correspondait parfaitement au profil du gros relou de base. Qu'elle me remercie et on en parle plus ! Je pourrais payer mes courses et m'en aller comme un prince. Oui ? Non. Elsa est agacée, un peu. Ou non, pas qu'un peu : beaucoup. Ce mec est un connard, c'est tout. Il n'y a même pas lieu d'être agacée ou énervée, elle est maintenant débarrassée de lui et c'est tout ce qui compte. En plus, il portait vraiment un pull en laine. Le genre de pull que les mamans savent si bien tricoter. Qui porte encore ce genre de trucs laids en 2015 ? Finalement j'aurais mieux fait de dire que je me battais pour la protection des moutons. « Ca ne te fait absolument rien de savoir que je suis mariée mais tu pètes un plomb parce qu'un type me drague dans un supermarché ? C'est quoi la logique, là ? » Un point pour Elsa. Il n'y a effectivement aucune logique, pour elle du moins. En ce qui me concerne, je sais exactement pourquoi j'ai fait ça et je sais aussi que si son mari s'était trouvé en sa compagnie, je serais volontiers venu foutre la merde. Ce sont simplement des choses que je me garde bien de lui dire, parce qu'elle ne représente plus rien pour moi. « L'infidélité c'est mal. Je suis simplement venu te le rappeler. Est-ce que ton mari porte des pulls en laine ? » Je vais finir par devenir obsédé avec cette histoire de laine ! Ma réponse n'a ni queue ni tête et ça aussi je le sais. Quoique subtilement, je l'insulte plus ou moins de sa... perlipopette. Elle l'a cherché. « En vrai, je voulais juste t'emmerder et j'suis content de voir que ça marche. » Bonjour la mentalité de merde ! D’un côté, ma réponse se tient. Je ne peux pas dire que je sois forcément heureux de la voir et je préfère encore passer sous un camion plutôt que d’admettre ma jalousie. C’est pour la fragiles, de toute façon, et je ne suis pas fragile. « Ok, bon, tu sais quoi ? Tu me dois 20 dollars, Nolan. » 20 dollars ? Pourquoi est-ce que je lui devrais 20 dollars ? La seule explication plausible qui me vienne en tête, c’est que je viens de faire fuir un potentiel client. Oh merde… Je la déteste donc à ce point ? Au point de la comparer à une prostituée ? D’un côté, qu’elle se soit tournée vers ce « métier » après les multiples cambriolages ne me parait pas si absurde. On va d’un domaine illégal à un autre domaine illégal alors… Mais je ne sais pas. Je crois que je le prendrais un peu mal si c’était le cas. Je préfère autant ne pas savoir ce qu’elle fait, ni même pourquoi elle me réclame ces 20 dollars. Ou si… Quand même. J’aimerais bien savoir. « 20 dollars ? » « Ma voiture est en panne, je vais devoir rentrer à pieds sous la pluie et ce type aurait pu me ramener. Sauf que tu l'as fait partir, donc tu me dois 20 dollars pour me payer un taxi. T'as du cash ? Alors crache 20 dollars. » Elle est sérieuse ? Mon expression change du tout au tout, j’esquisse même un sourire amusé. Elle pense sérieusement que je vais lui payer un taxi ? Elle peut rêver. Je lui tape dans la main en riant. « Mais bien-sûr ! Tes 20 dollars, tu te les mets où j’pense. En plus, j’dois avouer que t’imaginer marcher sous la pluie me rend un peu heureux. Ca te fera les pieds ! » Elle peut me lancer tous les regards qu’elle veut, m’insulter de tous les noms, voire même me gifler, je ne lui donnerai pas un seul dollar. Je suis visiblement bien décidé à lui pourrir sa journée jusqu’au bout. Qu’elle s’estime heureuse, ce n’est pas comme si je décidais de tout faire pour l’envoyer derrière les barreaux. Hashtag rancœur.  

Et donc accessoirement, je peux partir en paix. « Mais… » Mais ? A quoi je joue ? Pourquoi est-ce que je fais ça ? Je commence à croire que j’ai peut-être des tendances légèrement masochistes qui résident en moi et dont j’ignorais l’existence jusqu’à maintenant. « Je peux te ramener. Si tu termines tes courses avant moi et que tu trouves ma voiture, je te ramène. » Oui, je suis masochiste mais pas trop quand même. A croire que je me sente aussi d’une humeur joueuse. Si j’étais doué en maths, j’aurais pu m’amuser à faire des probabilités sur ses chances de trouver ma voiture mais je suis nul en maths. Disons simplement que toutes les chances ne sont pas de son côté. « Bonne chance. » Ca, c’est pour le côté un peu provocateur. En attendant, je me dépêche de quitter ce foutu rayon ménager pour rejoindre les caisses. Une partie de moi aimerait prendre tout son temps pour laisser le temps à Elsa de régler ses achats et ainsi la retrouver à l’extérieur sur supermarché, l’autre partie aimerait pouvoir partir le plus rapidement possible. Je suis perturbé, oké ? Mais on va faire comme si ce n’était pas le cas. De toute façon, toutes les caisses sont déjà occupées, où que j’aille, il me faudra patienter au minimum quinze minutes. J’aperçois Elsa au loin et… Elle triche. Ca ne devrait même pas m’étonner. La blondinette amadoue les gens qui attendent patiemment à une caisse prioritaire et quand bien même je sois incapable d’entendre ce qu’elle dit de là où je suis, je comprends qu’elle se fait passer pour une femme enceinte. D’accord. Okay. Et moi ? Moi j’attends derrière un couple de vieux qui ont acheté un putain de sapin de Noël de merde et qui retardent tout le monde parce qu’ils ont envie de discuter avec la caissière. Elsa se débrouille comme un chef, j’ai à peine déposé le premier article sur le tapis qu’elle en est presque au paiement. Je vais finir par détester Noël, les supermarchés bondés, et les petits vieux qui achètent des sapins. Evidemment, Elsa a pris de l’avance. Elle arrive comme une fleur, un grand sourire victorieux inscrit sur son visage. Je balance rageusement la boîte de tampons dans mon caddy avant de payer la totalité des courses. Elsa m’attend bien sagement, appuyé contre son propre caddy. Une fois mon portefeuille rangé, je me tourne vers elle. « T’es vraiment… » Je secoue la tête. Je ne sais pas, je suis juste dépité. J’aurais dû prévoir qu’elle allait trouver le moyen de s’en sortir aussi facilement. L’idée de faire une course me traverse l’esprit sauf que cette option révèlerait un gros manque de maturité et… Ok. J’ai vraiment envie de faire une course. Je me retiens juste de lui proposer parce que je suis gentil. Trop gentil pour elle, et parce qu’il pleut et voilà. Voilà. « Si jamais tu m’emmerdes, je me réserve le droit de te jeter de ma voiture. » Le ton est donné, et avec l’index levé s’il vous plait. Je mets ma capuche et en voiture Simone, nous sommes prêts à affronter la pluie. On se dépêche tous les deux de mettre nos affaires dans le coffre et alors, généreusement, je lui donne mon caddy. « Puisque je te ramène, t’as gagné le droit d’aller le remettre pour moi. » Merci, bisou. En attendant qu’elle revienne, je vais m’installer derrière le volant. Là, c’est le moment où je pourrais partir sans elle. Mais encore une fois, ma gentillesse m’en empêche. Je crois aussi que je suis un tout petit peu content de la ramener. Juste un tout petit peu. J’attends donc qu’elle revienne. « Au fait, t’es pas vraiment enceinte, rassure-moi ? C’était juste une excuse bidon ? » Parce que si elle est vraiment enceinte, il se peut que je la jette tout de suite hors de la voiture.

✻✻✻
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Elsa Osbourne

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MessageSujet: Re: you, be my detonator Ҩ Elsa ♥   you, be my detonator Ҩ Elsa ♥ EmptyVen 11 Déc - 11:54



Everybody loves the things you do, from the way you talk to the way you move… Eveybody here is watching you ‘cause you feel like home. You’re like a dream come true, but if by chance you’re here alone, can I have a moment? Before I go? ‘Cause I’ve been by myself all night long, hoping you’re someone I used to know. You look like a movie, you sound like a song. My God, this reminds me of when we were young. Do you still care ?


C'était peut-être complètement stupide mais oui, j'étais jalouse. Ce n'était pas un sentiment avec lequel j'étais très familière et du coup, je ne savais pas vraiment comment le gérer en dehors de jeter ma bouteille de produit sol dans mon chariot d'un air agacé. Très bonne manière de gérer ses émotions, je sais. Plus sérieusement, je ne me sentais pas flex avec l'idée que Nolan puisse avoir une copine pour laquelle il achetait des tampons. C'était... Je ne sais pas. Trop intime, je suppose. Comme s'ils avaient un niveau d'intimité que Nolan et moi n'avions jamais eu et quelque part, ça me dérangerait réellement. A cela s'ajoutait le fait que je me sentais purement et simplement idiote : Depuis quand est-ce que j'étais le genre de femme à éprouver de la jalousie ? Sincèrement, que Nolan couche avec une ou plusieurs autre(s) femme(s) ne me faisait quasiment rien. D'accord, je ne sautais pas de joie à cette idée, mais il ne me serait jamais venu à l'esprit de me mettre en colère pour ça. Mais qu'il achète ses tampons... C'était trop, beaucoup, beaucoup trop même. Ajoutez encore à cela qu'il pleuvait des cordes – chose dont j'avais une sainte horreur- , que ma voiture était en panne, que Nolan venait de faire déguerpir ma seule chance de rentrer chez moi au sec, et vous obtiendrez une Elsa particulièrement irritée. Sauf que visiblement, Nolan ne se rendait absolument pas compte de mon irritation, ou il s'en fichait simplement. Je levai les yeux au ciel lorsqu'il me demanda si je ne pouvais pas « simplement le remercier », ayant de plus en plus envie de lui jeter tout ce qui me tombait sous la main. Le remercier de quoi ? Me forcer à rentrer sous la pluie comme un pauvre chien avec mes sacs de course ? Oh bien sûr, merci Nolan. Et puis, quel besoin avait-il eu d'intervenir ? Il ne voulait plus me voir, c'était bien ce qu'il avait dit, non ? Il ne voulait plus rien avoir à voir avec moi, alors pourquoi se mêler à quelque chose qui ne le regardait absolument pas ? Plutôt que de lui jeter du produit vitres dans la figure, je préférai lui poser cette question là. Il n'avait absolument pas bronché en remarquant ma bague de fiançailles, mais la vue d'un type random qui me draguait dans un supermarché le poussait à intervenir ? Sa réponse me fit hausser les sourcils et je restai muette quelques instants, perplexe. Pardon ? Je ne savais même pas ce qui était le pire : Que Nolan suppose que je sois infidèle à mon époux ou qu'il me demande si ledit époux porte des pulls en laine. D'où est-ce que ça pouvait bien sortir, cette histoire de pull en laine ?

« Figure toi que je suis fidèle, et... Oh mon dieu, tu m'énerves. » Lâchai-je finalement tout en secouant la tête, me retenant difficilement de lui coller ma main dans la figure. Il disait n'importe quoi juste pour m'énerver, il n'y avait rien à répondre de toute manière. Il voulait juste m'emmerder, comme il le dit si bien lui même. Je haussai de nouveau les sourcils, lui jetant un regard méprisant. Oh, wow. Bravo. Pour peu, j'aurais presque applaudi. Qu'est ce qui avait bien pu se passer pendant ces cinq années de prison pour que Nolan devienne ce genre de gamin stupide ? Parce que oui, c'était stupide et immature : Il m'en voulait, donc il cherchait à me faire chier comme il le pouvait ? Bravo, vraiment. Un gosse de dix ans n'aurait pas mieux réagi mais je m'abstins de tout commentaire. En cet instant, j'étais tellement blasée de lui que je me fichais d'à peu près tout. Notre relation ? Le fait que je l'aimais ? Qu'il me manquait ? Rien à foutre. Je ne voulais pas rentrer sous la pluie, et c'était de loin plus important que tout ce qu'il aurait pu me dire ou faire de désagréable. Et donc, il me devait 20 dollars. Ca me paraissait juste, étant donné qu'il venait de faire fuir mon taxi potentiel. Oui oui, j'aurais parfaitement été capable d'utiliser ce pauvre type pour qu'il me ramène chez moi, et alors ? J'étais une femme et figurez vous que je savais très bien battre des cils pour obtenir ce que je voulais. Sauf que là, face à Nolan, je ne battais absolument pas des cils, au contraire : Je n'avais aucunement l'intention de lui faire le moindre numéro de charme, j'étais beaucoup trop agacée pour ça. Mon agacement monta d'ailleurs d'un cran lorsqu'il me tapa dans la main en rigolant comme un gamin, me donnant littéralement envie de non pas lui jeter du produit vitre à la figure, mais plutôt de lui verser le contenu de la bouteille dans la bouche, jusqu'à ce que lui et son rire idiot s'étouffent. Dans d'autres circonstances, entendre son rire après tout ce temps m'aurait fait quelque chose, mais pas là. Et surtout pas alors qu'il me répondait que je pouvais en gros aller me faire voir, et que ça me ferait les pieds en prime. « K. » répondis-je avec dédain, ne prenant même pas la peine de dire « OK » en entier. Non pas que le « K » soit une marque de mépris en général, mais dans ce cas précis ça l'était bel et bien. K comme Konnard, si vous préférez.

Je tournai les talons et attrapai mon chariot, prête à décamper. J'étais fâchée et je ne cherchais absolument pas à m'en cacher : Qu'il aille se faire voir. Il m'en voulait, d'accord. Je l'acceptais. Mais il n'était pas obligé de se comporter comme un sale gosse simplement pour me rendre la vie difficile. J'allais donc le laisser là lorsque je l'entendis reprendre la parole, son « mais » m'arrêtant dans mon élan. « Je peux te ramener. Si tu termines tes courses avant moi et que tu trouves ma voiture, je te ramène. » Je me tournai de nouveau vers lui, l'observant avec incrédulité. Pardon ? Il me proposait de me ramener chez moi ? Bon d'accord, il avait quand même posé deux conditions mais malgré tout, le pari me semblait jouable. Et vous savez quoi ? A la limite, moi aussi j'avais envie de l'emmerder, or le faire me ramener chez moi risquait effectivement de l'emmerder. « Tu peux déjà sortir tes clefs. » répondis-je à son « bonne chance » provocateur tout en quittant le rayon. Il ne me fallut pas plus de vingt secondes pour rejoindre les caisses, mon regard partant aussitôt à la recherche de la file d'attente qui semblait avancer le plus vite. Malheureusement, le supermarché était bondé et même en passant à une caisse prioritaire, j'en aurais au moins pour un bon quart d'heure. Hm, réfléchis, Elsa. Avec un sourire, j'ouvris d'un geste ma veste et gonflai le ventre autant que je le pouvais. « Bonjour, excusez-moi, ça vous dérangerait que je passe devant vous ? Je ne me sens pas très bien. » demandai-je à la petite vieille qui se trouvait devant moi tout en posant une main sur mon ventre, l'air gêné. D'accord, même en gonflant mon ventre autant que je le pouvais, il était clair que je ne ressemblais toujours pas à une femme enceinte de six mois, mais une simple petite rondeur au niveau de mon ventre associé à quelques excuses suffiraient sans doute. D'ailleurs, la charmante dame me laissa rapidement passer, me lançant quelques mots au sujet des nausées de début de grossesse auxquels je pris à peine le temps de répondre. Je rejouai la scène à la personne suivante, et ainsi de suite, remontant finalement la queue sans trop de difficultés. Remercions tous ensemble la fascination de l'Amérique pour les femmes enceintes ! Après avoir déposé mes quelques articles sur le tapis, je jetai un coup d’œil autour de moi, cherchant Nolan pour finalement le trouver entrain de gentiment attendre. Un sourire étira mes lèvres : J'avais gagné.

Quelques minutes plus tard, je me tenais près de Nolan, un sourire victorieux toujours accroché aux lèvres tandis qu'il réglait ses courses. Personnellement, j'avais déjà eu le temps de payer, d'emballer mes provisions et même de m'ennuyer un peu en attendant Nolan. Pour le coup, il s'agissait d'une victoire écrasante et je devais bien avouer que je n'en étais pas peu fière : Il allait devoir me ramener chez moi, maintenant. Sa mine dépitée me fit sourire encore plus largement et je haussai un sourcil. « Merveilleuse ? » Je doutais que ce fusse le mot qu'il cherchait, mais je prenais quand même un plaisir indéniable à remuer le couteau dans la plaie. Pour peu, je me serais presque mise à courir tout autour de lui en chantant à tue-tête que j'avais gagné son défi stupide. Mais j'étais une adulte mature et civilisée, et me retins donc. A la place, je haussai de nouveau les sourcils tout en secouant doucement la tête lorsqu'il me prévint qu'il se réservait le droit de me jeter hors de sa voiture si je le faisais chier. « KK » répondis-je doucement, laissant finalement échapper un soupir. Double Konnard, et mauvais perdant qui plus est. Mais à la limite, je m'en fichais : Le plus important était qu'il avait perdu à son propre jeu et que maintenant, il allait devoir me ramener chez moi. Du coin de l'oeil, je le vis mettre sa capuche et me figeai intérieurement : Merde ! Merde, merde et merde. J'avais oublié mon parapluie à l'entrée du magasin, là où je l'avais laissé en entrant pour éviter de devoir me le coltiner pendant toute la durée de mes courses. Sauf que là, j'étais à peu près sûre que Nolan partirait sans moi si je prenais le temps d'aller le chercher. Je n'eus pas le temps de réfléchir à une solution, et déjà nous nous retrouvions dehors, sous la pluie battante. A peine sentis-je les gouttes sur ma peau que je grimaçais, ayant plus que jamais envie de crier ou taper sur quelque chose. Le temps que nous rejoignons sa voiture et rangions les courses dans le coffre, j'étais déjà bien mouillée et n'avais qu'une seule envie : Rentrer chez moi, prendre un bain, me mettre sous la couette. Sauf que visiblement, Nolan avait d'autres plans pour moi dans l'immédiat.

Je restai muette quelques secondes, plantée sous la pluie comme une idiote. Sérieusement ? Pourquoi est-ce que c'était à moi de ramener son caddy ? Et surtout, qu'est ce qui me disait qu'il n'allait pas en profiter pour déguerpir sans moi ? Je n'eus ceci dit pas le temps de protester, Nolan n'ayant pas perdu une seconde pour m'abandonner là et aller se mettre au sec dans sa voiture. En attendant, moi, j'étais entrain de franchement prendre l'eau et terminai par me décider à aller reposer le caddy à sa place. Sincèrement, j'aurais été seule, il était clair que je l'aurais simplement laissé dans un coin du parking en supposant qu'un employé viendrait le ranger. Juste pour ne pas devoir me retrouver à courir sous la pluie, oui, et alors ? Lorsque je m'installai enfin à côté de Nolan dans la voiture, j'étais vraiment trempée. Mes cheveux dégoulinaient, mes vêtements me collaient à la peau et mes ballerines s'étaient reconverties en mini baignoires pour orteils. « Fait chier » sifflai-je entre mes dents, me débattant de mes vêtements mouillés pour pouvoir mettre ma ceinture. La pire sensation au monde, c'était définitivement celle d'une veste en coton et d'un chemisier en soie qui vous collent à la peau et vous empêchent de bouger les bras. Et le froid, car Dieu sait que rien ne donne plus froid que de porter des vêtements mouillés sur soi. « Pour quelqu'un qui s'en fout de moi, je trouve que tu poses un peu trop de questions. » répondis-je avec agacement à Nolan. Encore une fois, je ne voyais pas en quoi le fait que je sois enceinte pouvait l'intéresser. Ou alors, j'avais sans doute mal compris ce qu'il m'avait dit à l'hôtel car pour le coup, Nolan ne semblait définitivement pas indifférent à tout ce qui pouvait me concerner. D'abord ce type dans le rayon des produits ménagers, ensuite des réflexions sur mon mari et maintenant celle-ci ? Surtout qu'il me demandait de le « rassurer », comme si le fait que je puisse être enceinte l'aurait touché. Dans d'autres conditions, j'aurais pu m'en réjouir : Après tout, c'était bien ce que je voulais, n'est ce pas ? Certes, mais dans l'immédiat j'étais beaucoup trop contrariée pour m'en rendre compte. « J'habite à Whispering Pines Estates, une villa. Je te montrerai quand on y sera... PUTAIN ! » J'étais entrain de me battre avec ma veste, essayant vainement de la retirer dans l'espace exiguë de la voiture. J'aurais eu des ciseaux, je l'aurais découpé sans aucune hésitation, et ce même s'il s'agissait d'une Gucci qui coûtait les yeux de la tête. Mais puisque je n'avais pas de ciseaux, j'en étais réduite à me tortiller comme un verre de terre pour réussir à m'extirper de ce tissu gonflé d'eau.Un long frisson me parcouru lorsque ce fut fait :  Ca allait déjà un peu mieux, si ce n'est que j'avais encore plus froid qu'avant. Rapidement, je défis également les boutons de mon chemisier que je retirai, me retrouvant en soutien gorge dans la voiture de Nolan.  « Ca te dérange si je t'emprunte ton sweat ? Merci. » En rangeant mes courses dans le coffre, j'avais repéré un sweat qui traînait sur la banquette arrière et là tout de suite, la perspective d'enfiler un tissu sec et chaud sur ma peau me plaisait tellement que je n'attendis même pas la réponse de Nolan pour m'en emparer et m'enrouler dedans, laissant échapper un profond soupir de satisfaction. Sans prêter attention à la réaction de Nolan, dont je me fichais de toute façon puisque au moins j'avais ce que je voulais à présent, je m'installai un peu plus confortablement sur mon siège et enfournai mes mains dans les poches du sweat afin de les réchauffer un peu, mes doigts glissant sur ce qui semblaient être des morceaux de papier. Curieuse, j'en sortis quelques uns pour y jeter un coup d'oeil, avant de laisser échapper un rire narquois. « L'infidélité c'est mal, hein ? » demandai-je tout en me tournant vers Nolan, lui jetant les petits bouts de papier sur les genoux. Des numéros de téléphone signés par des prénoms de femmes, voilà ce que c'était : Visiblement, Monsieur le donneur de leçon n'était pas un modèle de vertu non plus.
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